La communauté de communes du Bouzonvillois fait partie de l’arrondissement de Boulay. Elle a décidé de rentrer de plain-pied dans l’année 2012… en renouvelant son logo, créant un site internet et le premier numéro de son journal communautaire. L’intercommmunalité compte bien se développer.
Mirage transfrontalier
Une des raisons pour lesquelles, selon l’élu, elle séduit tant les nouveaux arrivants. « Beaucoup viennent s’installer ici pour le cadre de vie. Nous avons une belle rivière, la Nied, beaucoup de forêts, mais surtout une position centrale, au carrefour de tous les grands pôles de notre région. » A 50 kilomètres de la frontière luxembourgeoise, 40 de l’ancien bassin houiller, 35 de Thionville, 32 de Metz et 18 de l’allemande Sarrelouis. Difficile de faire mieux. Autre argument, le prix du foncier. Forcément moins cher que sur tous les territoires précités, souvent fortement urbanisés. Normal que beaucoup de Messins décident d’y habiter… de même que des voisins frontaliers. « Dans la première tranche du nouveau lotissement de Chenevelles, à Guerstling, l’un de mes petits-cousins a longtemps été le seul Français. Le reste des habitations était occupé par des Allemands ! » constate Alphonse Masson.Pourtant, l’échange culturel s’arrête là. Dans la communauté de communes de Bouzonville, il n’existe aucun transport transfrontalier. Si ce n’est un train, qui dessert Sarrelouis une seule journée dans l’année, à l’occasion du grand marché de Bouzonville le jour du vendredi Saint. Bref, un mirage. « On a beaucoup à apprendre de nos voisins est-mosellans en la matière. Ils ont de meilleurs contacts que nous. » Mais le dialogue franco-allemand est bien inscrit à l’ordre du jour. Il se fera à pied, en attendant les transports en commun : « Nous travaillons actuellement sur des chemins de randonnée transfrontaliers. En Allemagne, ils sont au top. Chez nous, il faut les tracer. Tout est sur papier, nous attendons désormais la réponse du Conseil Général et des subventions. Ce loisir pourrait nous amener du tourisme. »
La tentation touristique
Le tourisme, l’un des points phares du renouveau bouzonvillois : la communauté de communes compte acquérir la compétence du même nom cette année, en plus de celle, complète, de l’urbanisme. Une nouvelle fois, Alphonse Masson possède des arguments : le château médiéval Saint-Sixte à Freistroff, plusieurs ouvrages de la ligne Maginot ou encore l’abbatiale classée de Bouzonville. De quoi contenter les curieux venus d’autre part. Pour ceux qui habitent l’intercommunalité, Alphonse Masson évoque aussi des pistes. « Nous allons créer de nouveaux établissements périscolaires, car la demande est très forte. A l’autre extrémité, je bataille pour avoir une seconde maison de retraite. Celle de Bouzonville est complète et il nous manque plus de 80 lits. » Les champs et les flancs de colline de Bouzonville attirent les nouveaux habitants, apparemment durablement.Cet article est paru le 2 février dans l’hebdomadaire La Semaine n° 357. Pour lire le journal dès sa parution, abonnez-vous !