Pourquoi diable Thierry Jean s’est-il emporté à ce point contre Emmanuel Lebeau au cours de la soirée des débats de la CA2M, lundi dernier (25 mai) ? Parlant au nom du groupe majoritaire du conseil municipal de Metz en l’absence d’Antoine Fonté, il en a repris la rugueur et même largement accentué certaines outrances.
Mais ce n’est pas fini : « cet homme crée un climat désagréable qui ne nous a pas permis de travailler »…. Et il ponctue ca d’un « il y a Le Pen et il y a Lebeau ». Difficile de savoir si c’était déjà écrit sur les notes qu’il tient à la main, mais le vice-président Jean ne sourcille pas en entendant Lebeau s’étrangler et demander des excuses. Et comme Jean-Luc Bohl se contente de demander un peu de calme… il continue. A qui d’autre Thierry Jean aurait-il pu balancer une insinuation pareille ?
Et ce n’est toujours pas fini. Dernière couche pour Lebeau, il est « un bouffon populiste »… Merci pour lui mais tout observateur de la vie politique sur Metz aura remarqué que depuis trois ans, la liste et l’équipe Lebeau avaient préparé tout un programme sur Metz et la CA2M, détaillé dans un livre. Et que ce programme comportait précisément une réduction des conseillers et des vice- présidents telle qu’elle a été arrêtée ce lundi. En terme de bouffonnerie on fait mieux, surtout pour ceux qui ont gardé le silence après le vote sur la motion molle.Dernier petit rappel : dans le genre aiguillon et polarisation sur un certain nombre de sujets (l’UEM et le commerce par exemple) Thierry Jean a joué en équipe puis seul ce rôle face à JMR avec la même constance que Lebeau… Alors cette sortie aujourd’hui laisse rêveur.
Nathalie Griesbeck ancienne partenaire et mentor politique de Thierry Jean à l’UDF n’a pas manqué de souligner que « rien de ce qui était petit ne lui était étranger ». Et elle félicite Jean-Luc Bohl mais aussi Emmanuel Lebeau. Les bons comptes…
Cet article est paru le 28 mai 2009 dans l’hebdomadaire "La Semaine". Pour lire le journal dès sa parution, abonnez-vous.