
Alors que le Département sort le chéquier afin de contribuer à la relance des professionnels du secteur en Moselle, « La Semaine » vous propose une sélection de bons plans pour jouer les touristes… tout près de chez soi.Ligne Maginot, groupes fortifiés, ouvrages souterrains… La Moselle dispose d’un riche patrimoine militaire, trop souvent ravagé par le temps et les actes de vandalisme. L’exploration urbaine, ou « urbex », propose d’arpenter ces vestiges sans les dégrader.
« Mon truc, c’est me promener dans de vieux forts lorrains abandonnés. » Loïc, explorateur urbain à ses heures perdues depuis presque huit ans, s’est découvert une passion pour les anciens complexes militaires aux côtés des youtubeurs messins Mamytwink et Zecharia, spécialistes dans le domaine. Une activité « pas très légale », mais qu’il qualifie de sûre, à condition de savoir où l’on met les pieds. « J’ai commencé sans aucun équipement, je n’avais que la lampe de mon téléphone. Une fois, je me suis retrouvé au Mont Saint-Quentin dans un long couloir complètement noir. Même la lumière de mon smartphone ne suffisait pas à éclairer le chemin. Au bout de dix mètres, j’ai fait demi-tour. Depuis, je suis équipé : lampe frontale ultra puissante, batteries de rechange, sac à dos et camel bag… Il faut pouvoir tenir plusieurs heures ! »

Un monde souterrain oublié
Loïc n’est pas en quête du frisson de l’interdit, ses pas sont guidés par l’envie irrésistible de découvrir les traces d’une vie oubliée. Des petits bouts de rien, comme un journal posé au détour d’un couloir, ou la porte d’un four encore ouverte. Chaque petit indice suffit à évoquer tout un monde disparu. « Lorsque je découvre de vieux objets du quotidien, comme une lampe encore intacte, je ne peux m’empêcher de me dire : “Cette ampoule a vu plus de choses que moi’’ », s’émerveille-t-il. Parfois, les lieux sont tellement dégradés que l’imagination n’est plus suffisante pour se projeter. Loïc se tourne alors vers des ouvrages ouverts au public et remis en état par des bénévoles dévoués. Une activité plus familiale pour découvrir ce pan de notre patrimoine. « J’ai fait un escape game à Bambiderstroff, au Bambesch. Tout a été reproduit exactement comme à l’époque. On voit comment étaient positionnés les câbles, les brancards, les panneaux… Ça répond à toutes les questions que l’on se pose. »
