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Régionales : Jean Rottner, comme prévu

Le président sortant a été réélu à la tête du Grand Est. Jean Rottner aura une nouvelle fois pour principale opposition le Rassemblement national avec Laurent Jacobelli pour chef de file mais aussi Brigitte Klinkert. Tous deux, ayant fait de la légitimité du Grand Est l’axe de leur campagne, devraient régulièrement ramener cette question dans l’hémicycle régional. Les écologistes menés par Éliane Romani font leur entrée à la Région.

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Par Aurélia Salinas
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Jean Rottner est élu à la tête du Grand Est. Photo La Semaine
Le président sortant a été réélu à la tête du Grand Est. Jean Rottner aura une nouvelle fois pour principale opposition le Rassemblement national avec Laurent Jacobelli pour chef de file mais aussi Brigitte Klinkert. Tous deux, ayant fait de la légitimité du Grand Est l’axe de leur campagne, devraient régulièrement ramener cette question dans l’hémicycle régional. Les écologistes menés par Éliane Romani font leur entrée à la Région. Les voilà, le soulagement et le sourire qui en témoigne. Ce dimanche 27 juin, Jean Rottner a gagné le Grand Est. Avec 40,49 % des suffrages, il devance Laurent Jacobelli (27,26 %), Éliane Romani (20,5 %) et Brigitte Klinkert (12,20 %). Le président sortant devra attendre le 2 juillet et le vote de l’assemblée pour retrouver officiellement son fauteuil mais le plus dur, l’essentiel est fait. Prime au sortant donc, dans un second tour une nouvelle fois marqué par une considérable abstention. Elle dépasse la barre des 70 %. Prime à un visage connu, très connu même depuis qu’il a traversé la crise du Covid. Un président qui a refusé de faire de la légitimité et du découpage du Grand Est un sujet de campagne. Il l’a redit lors de son allocution de victoire, ce soir. « Les électeurs nous ont placés en tête pour la qualité de notre projet. Ils nous ont placés en tête parce que notre ambition leur correspondait au mieux. Ils nous ont placés en tête parce que refaire le match du passé et du redécoupage administratif n’a plus de sens à leurs yeux. » Ces mots, il les prononce depuis son QG de campagne, place de la Bourse à Strasbourg. Les drapeaux tricolores s’agitent et l’atmosphère est à la fête. Pas la grande rigolade. Il est comme ça Jean Rottner. Mesuré même dans la joie. Après un commentaire sur la victoire, il passe très vite à la suite et à ce mandat qui se présente à lui.

« Marquer à la culotte »

«  Les années qui s’ouvrent vont nous imposer des choix forts et parfois radicaux. Des choix qui doivent placer notre région parmi les plus performantes en Europe. Nous devons être volontaires et conquérants. Aux côtés de l’État, des autres collectivités, le conseil régional jouera pleinement son rôle. » Il sait que la barque du Grand Est ne sera pas facile à mener dans une région où les conséquences du Covid sont nombreuses et massives. Face à lui, il trouvera une nouvelle fois pour principale opposition le Rassemblement national, avec Laurent Jacobelli pour chef de file. L’objectif de ce dernier est simple : perturber dès qu’il le pourra le fonctionnement du Grand Est dont il conteste encore et toujours l’existence. Il annonce vouloir « marquer à la culotte » Jean Rottner avec, à ses côtés, un Jean-Louis Masson plus remonté que jamais contre cette collectivité et son adversaire de toujours, François Grosdidier. Ce dimanche, il déclare vouloir que « le parti des Républicains soit liquidé. La vraie droite, c’est nous ». Ça promet. Le maire de Metz va donc faire son entrée dans l’hémicycle régional. Tête de liste de Jean Rottner en Moselle, il devrait en devenir le premier vice-président. Deuxième force d’opposition, la gauche disposera d’un plus grand nombre de sièges qu’en 2015. La liste menée par Jean-Pierre Masseret avait alors obtenu 15,51 %. Celle d’Éliane Romani boucle ce second tour avec 21,1 %, bénéficiant d’une grande partie des voix d’Aurélie Filippetti, et permet aux écologistes de faire leur entrée à la Région. Enfin, dernière force d’opposition du nouvel hémicycle : celle menée par Brigitte Klinkert. Elle aussi devrait régulièrement mettre sur la table le Grand Est et ses frontières, ce qui donnera certainement lieu à des débats alsaco-alsaciens pas toujours bien perçus plus loin de Strasbourg. À Jean Rottner de faire en sorte que la colle tienne, que le Grand Est marche ensemble. Ses lieutenants départementaux, à commencer par François Grosdidier, seront là pour lui rappeler l’importance de toutes les forces en présence.