

Bulles naturelles
Connue par un Français sur trois et vendue en moyenne 50% plus chère que la limonade des grands distributeurs, la recette du succès de Lorina est aussi facile que celle de la limonade artisanale : « Du sucre, du citron jaune et de l’eau gazéifiée », rappelle Ingrid Cugniere, qui fait partie de l’équipe média, digital et innovation de la marque. « Nous avons trois siropiers qui élaborent les mélanges. Et voilà. Nos recettes sont simples, sans additifs, avec des ingrédients d’origine naturelle », continue-t-elle. Des ingrédients qui plaisent. Mais Lorina ne saurait se réduire à cela. Derrière la boisson rafraîchissante, la PME qui emploie 50 collaborateurs en Moselle (et environ 40 à Paris), et ne communique pas sur son chiffre d’affaires, a su développer une stratégie économique et commerciale aussi redoutable que remarquable.
Lorina s’invite à l’apéro
Avec 7 000 points de vente en France, Lorina n’en oublie pas l’export et 25% de sa production part à l’étranger, en Asie (surtout en Corée du Sud) et aux États-Unis. Chaque secteur est étudié : « Les Américains consomment quasiment exclusivement de la limonade dont la couleur est rose. Alors on en produit pour accéder à ce marché. » Forte de son succès outre-Atlantique, la marque envisage même de se lancer au Canada. Là est le véritable secret de Lorina : l’adaptation. Les exemples sont légion : si le limonadier ne produit pas de boissons alcoolisées, il conserve toujours un œil sur ce marché. En 2020, la consommation de gin tonic a progressé en France de 24,2%. Le Mosellan a naturellement répondu en lançant Lorina Tonic, qui s’apparente à du Schweppes, un peu plus amer et moins sucré. « Nous avons aussi lancé les petits formats qui sont parfaits pour la mixologie », explique Alexandre Mariat. « On a une carte à jouer sur l’apéritif. La limonade est festive. Elle se mélange facilement mais on a sorti en mai dernier un produit qui se suffit à lui-même : Millésime, une limonade au raisin, légèrement poivrée, idéale avant le repas », continue-t-il. Et lorsque la marque innove, elle y va à fond. Lorina Cola est sortie en 2021. Avec 100% d’ingrédients d’origine naturelle et 30% moins sucrée, la boisson ne souhaitant pas devenir « un “me too” du coca », comme l’indique Ingrid Cugniere. « Nous ajoutons une touche de coquelicot. Pour le moment il provient de l’étranger. Mais nous avons créé une filière via un champ d’un hectare pour produire cette fleur en Anjou et ainsi rester sur le made in France », continue la spécialiste de l’innovation.Ce contenu n'est pas visible à cause du paramétrage de vos cookies.
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