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Pour l’adapter au marché français, les associés Martin Jaeger et Jonathan Montezuma repensent le sandwich pour le rendre moins gras. Et les deux hommes réfléchissent localement et privilégient le circuit court. « Pour le pain, c’est la boulangerie Henri Lemoine qui nous fournit. Tous les produits sont frais, la viande est livrée tous les jours d’un éleveur de Woippy. » Mais cette proximité a un coût et l’enseigne assume volontiers ses tarifs plus élevés qu’un fast-food classique. « La qualité, cela se paie. »
« Le premier jeudi soir, c’était la folie »
Importer le concept en France n’a pas été une mince affaire. Pour deux jeunes entrepreneurs (31 ans pour Martin Jaeger, 33 pour Jonathan Montezuma) issus d’un domaine totalement différent, celui du bâtiment, et ne revendiquant aucune expérience dans la restauration, trouver des financements peut relever du chemin de croix. « Aucune banque ne nous a suivis », avoue Martin Jaeger. Alors lorsque l’opportunité s’est présentée, les deux associés ont bondi sur l’occasion : « On s’est complètement autofinancé, ce sont nos entreprises qui ont réalisé les travaux ». « Je visais particulièrement ce local, confie le plus jeune des fondateurs, on a les lycées à côté et on peut desservir une bonne zone sur Uber Eats. » Voisins de la gare de Metz, éloignés du centre-ville et de sa concurrence féroce, les deux restaurateurs ont les dents longues : « À terme, on aimerait ouvrir plusieurs Philly Steaks. On vise Thionville, Nancy… » Une référence ? « Les Burgers de Papa. Ils ont commencé avec une boutique à Lyon et aujourd’hui il y en a plus de 70 en France. » Quelques jours après le lancement, le manager Julien Kraemer est enthousiaste : « Le premier jeudi soir, c’était la folie : rupture de pain, de viande, de tout. » Peut-être le début d’une belle histoire au 21 rue Clovis.