Le retour des touristes
Cela faisait deux ans qu’à l’oreille on avait l’impression de vivre en vase clos, le tympan bercé par les seuls accents mosellans. Cette fois, c’est bel et bien reparti, et l’on s’est réjoui à chaque fois qu’en pleine rue on est tombé sur des couples le nez planté sur une carte ou des familles s’engueulant (le soleil, ça énerve) dans des langues indéchiffrables. Vacanciers allemands, néerlandais, scandinaves, italiens et espagnols ont bel et bien effectué leur retour à Metz en cet été surchauffé, et si l’on ne jurera pas avoir raison quant à ce top 5 des nationalités ne reposant sur aucune vérité statistique, on est prêt à parier que, d’ici quelques jours, les chiffres de la fréquentation touristique dévoileront un rebond sensible. Metz sait se vendre. Et attirer.Mirabelles, belles, belles…
Le Covid-19 avait poussé, l’an dernier, les Fêtes de la mirabelle hors de la place d’Armes pour un transfert vers les jardins de l’Esplanade, plus spacieux. Mais la météo s’en était mêlée, la sinistrose veillait toujours, et cette édition 2021 s’était conclue sur un sentiment à tout le moins contrasté. Rien de tel cette année, avec des festivités plus « punchy » que jamais – il n’était qu’à vivre en centre-ville où les murs et les fenêtres des appartements vibrent à la moindre ligne de basse pour s’en convaincre. Climax d’une programmation dynamique et éclectique en passe de redonner tout son allant à une manifestation que d’aucuns, par posture, s’évertuent à considérer de loin, le Grand Soir (concert de Cascadeur et d’Hoshi suivi d’un feu d’artifice, le tout pour pas un centime), samedi 27 août, a rameuté une foule monstre, tandis que la parade nautique n’a en rien fait regretter le corso fleuri, renouvelant au contraire l’exercice de manière rafraîchissante. Quand la tradition a du bon… et n’empêche pas d’innover.La gratuité
L’ambiance en ville
Les petits concerts de jazz du jeudi place du Quarteau, les soirées dansantes à fond les watts les samedis place Saint-Louis, le calme ombragé de la place Jeanne-d’Arc, la rue Taison dont l’ascension s’accompagne de nouvelles propositions, « Momo » et le jardin éphémère au pied de l’Opéra-Théâtre, la place de Chambre et ses bruissements continus… À chaque terrasse, son ambiance, ses attraits, et bien sûr on ne les connaît pas toutes, bien malgré nous on en oublie. Mais ce que l’on n’avait pas oublié c’était la vie d’avant, et pour la première fois depuis 2019, l’été a vraiment ressemblé à l’été. On s’est retrouvé, pour de vrai, avec le masque dans la poche et quelque chose de l’ordre de l’insouciance en bandoulière. Bon, bien sûr, mieux valait se tenir à l’écart de l’actu…Des Frigos dans le frais et dans le vrai
De même que les Fêtes de la mirabelle se réinventent, les Frigos, eux également, ont fait peau neuve et pour leur première véritable année de mise en fonctionnement (on ne voudrait pas être pénible à insister avec la pandémie, mais reconnaissons que l’été 2021 n’était pas le meilleur pour se faire une idée), ils ont trouvé leur public, pile dans les clous de ce qu’était le projet de départ : un lieu de détente, convivial et reposant, à distance des pulsations du centre-ville – et de surcroît ombragé –, où se côtoient tous les profils, au gré des ambiances et des moments de la journée ou de la soirée. Le lieu, aussi, s’est ouvert à différentes manifestations, ainsi, là encore, que l’exigeait le cahier des charges initial. L’esprit guinguette en somme, pour une relance du site plus que réussie.L’image de marque
Autant la campagne d’affichage « Visit Metz » dans le métro parisien nous avait laissé circonspect (on rappelle que cet article s’accorde tout droit à la subjectivité), autant le clip cosigné par la Ville, la Métropole, la CCI et l’agence Inspire Metz a vraiment suscité l’envie. Frais, enlevé, en format court (45 secondes) comme en format long (plus de 2 minutes), ce film diffusé avant l’été sur les réseaux sociaux* faisait mieux que rendre justice à Metz et à ses possibilités. Certes, ça n’a pas fait un carton sur YouTube (2 000 vues en cumulé), mais rien n’interdit de s’offrir une séance de rattrapage.Ce contenu n'est pas visible à cause du paramétrage de vos cookies.
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