Pierozek, une nouvelle adresse pour découvrir la gastronomie polonaise à Metz

L’enseigne familiale met à l’honneur les pierogis, un incontournable de la cuisine polonaise. À mi-chemin entre un fast-food et un restaurant, Pierozek se veut avant tout un lieu convivial où l’on se sent « comme à la maison ».

Réservé aux abonnés
Lecture : 5 min
Partager l’article
Une ambiance chaleureuse et des plats réconfortants, c’est la recette du succès de Pierozek. Photo La Semaine
L’enseigne familiale met à l’honneur les pierogis, un incontournable de la cuisine polonaise. À mi-chemin entre un fast-food et un restaurant, Pierozek se veut avant tout un lieu convivial où l’on se sent « comme à la maison ». Rue Pierre Hardie, au centre-ville, un petit nouveau a pointé le bout de son nez dans le panorama gastronomique messin. Après l’Iran, la Syrie, direction la Pologne. Le nom de l’établissement ? Pierozek. Et ce ne serait pas vous mentir que de dire qu’il est presque né sur un coup de tête. À la barre, Oskar Owczarek et sa mère Anna. « Un jour, ma mère me fait part de son envie de faire des pierogis – un plat qu’on a l’habitude de manger en Pologne – à la maison et de les vendre lors de certaines occasions. Je lui ai alors suggéré d’ouvrir un restaurant », développe celui qui est également gérant… du salon de tatouage Owink Tattoo. L’idée fait son bout de chemin. La suite est plus classique, entre travaux et galères administratives. Au menu, on retrouve notamment les fameux pierogis, un monument de la gastronomie polonaise. « Si vous allez en Pologne, vous êtes obligé d’en manger. » Ils possèdent même leur propre saint patron, Saint Hyacinthe, et leur fête est célébrée le 8 octobre. Selon la légende, Saint Hyacinthe aurait lui-même inventé les pierogis et en aurait distribué aux plus démunis en période de famine. C’est dire la place qu’ils occupent dans la culture polonaise. Sorte de pâtes fourrées, les pierogis étaient à l’origine un plat apprécié au sein de la classe moyenne. Ils ont par la suite gagné en popularité et se sont rapidement répandus dans toutes les classes sociales, au point de devenir un incontournable. Au quotidien, ils sont fourrés de chou, de pommes de terre, de fromage blanc, de champignons, d’épinards… Mais ils peuvent aussi se décliner en version sucrée, à la myrtille ou à la fraise. À l’occasion des fêtes de Noël, les Polonais servent traditionnellement deux types de pierogis : fourrés avec des champignons, ou bien avec ces derniers ainsi que de la choucroute, accompagnés de barszcz, une soupe traditionnelle à base de betteraves. Produits stars de la carte, ils sont ici déclinés en cinq recettes. Et il y en a pour tous les goûts et tous les régimes puisque sur les cinq recettes proposées, deux sont végétariennes et deux sont vegan. « On a de tout, pour tout le monde ! »

Aussi vite qu’au fast-food, aussi bon qu’à la maison

Ouvert depuis presque deux mois, le restaurant a reçu un bel accueil de la part des Messins. « Beaucoup viennent par curiosité, c’est l’occasion aussi de faire découvrir la gastronomie polonaise. » Ici, pas de chichis, les pierogis sont servis dans des boxes, à manger sur le pouce, à table ou à emporter. « Il y a beaucoup de fast-foods dans ce quartier et je trouvais cela un peu frustrant de manger toujours la même chose. D’autant plus qu’en général ce n’est pas forcément très sain. Il y avait l’opportunité de proposer quelque chose d’original. C’est en partie pour cela que l’idée d’ouvrir un restaurant m’est venue. »
Les pierogis sont servis dans des boxes et accompagnés de fromages frais. Photo La Semaine
Attention, car cette nouvelle enseigne n’est ni un fast-food ni un restaurant au sens traditionnel, mais plutôt une entité hybride qui combine le meilleur des deux modèles. L’idée ? Proposer des plats de qualité mais servis aussi vite que dans un fast-food. « Manger vite et sainement pour pas très cher », c’est là que réside le succès de Pierozek. Les pierogis sont cuisinés selon la recette bien gardée de la maman et avec des produits frais. « Tout est préparé le matin même. » Certains produits sont même importés directement de Pologne, comme les boissons ou le twaróg, un fromage frais traditionnel qui sert à fourrer les pierogis. La maison propose aussi d’autres plats comme les kopytkas, des quenelles de pommes de terre et fromage frais servies en sauce avec des ribs de porc, ou encore le kluski, petit pain vapeur servi également avec des ribs et sa sauce. « C’est un plat convivial qui se mange avec beaucoup de sauce dans laquelle on trempe le pain. » Avouez, vous vous voyez déjà saucer la dernière goutte de votre plat préféré avec du pain… C’est comme ça que Oskar l’avait imaginé, « un endroit simple et chaleureux, sans prise de tête, où l’on vient se détendre et manger un bout », un peu à son image. Du jeudi au samedi, l’établissement se transforme en bar à partir de 23 h. Les clients peuvent y déguster des bières polonaises et plus d’une vingtaine de vodkas aromatisées aux fruits. « Les arômes sont totalement naturels et les boissons sont infusées avec des fruits, ce qui estompe le côté très fort de la vodka. » Oskar et Anna Owczarek ont également en projet de proposer des plats « spéciaux », servis à différentes occasions. Prochain sur la carte : le bigos, un met à base de chou et de viande hachée, considéré comme le plat national polonais, qui sera servi pendant les fêtes de fin d’année. « J’avais envie d’apporter quelque chose de nouveau en ville mais aussi de montrer comment on reçoit en Pologne. Nous dégageons une image très froide, nous les Polonais, mais ce n’est pas du tout le cas. Nous savons être très accueillants. »