Deprecated: mb_convert_encoding(): Handling HTML entities via mbstring is deprecated; use htmlspecialchars, htmlentities, or mb_encode_numericentity/mb_decode_numericentity instead in /var/www/lasemaine/wp-content/themes/la-semaine/App/Actions/Ads/InContent.php on line 68 EatMeet à Nancy : j'irais manger chez vous - La Semaine
Organiser un repas chez soi et y convier des inconnus grâce à une application : l’idée est celle d’un Messin d’origine, Pierre Valot, installé à Nancy. EatMeet veut favoriser les rencontres autour d’une table et de bons petits plats, sans échange d’argent.
En septembre dernier, EatMeet est relancée. Depuis la Colombie pour l’un, Bordeaux pour un deuxième, Paris pour un troisième, et Nancy pour le quatrième, les associés d’EatMeet apportent chacun leur pierre à l’édifice : marketing, développement, et communication. C’est Pierre Valot qui a en charge cette dernière partie. À lui de présenter, par le menu, cette invitation à venir dîner chez soi : « Nous avons voulu quelque chose de simple : en se connectant, celui qui propose le repas publie la date, le menu, ses centres d’intérêt, le type de soirée. L’invité se laisse guider par tous ces filtres et indique être intéressé, comme dans le covoiturage. » L’organisateur du repas peut alors accepter ou refuser le convive.
Mais à part faire démonstration d’une belle générosité, qu’obtient l’organisateur en échange ? « Nous n’avons pas voulu d’échange d’argent dans le concept d’EatMeet, raconte Pierre Valot, ce n’était pas dans l’esprit de notre démarche, qui cherchait avant tout à créer des échanges humains. » L’application fonctionne donc avec un système de jetons : quand on s’inscrit, on reçoit cinq jetons, l’équivalent d’un repas moyen. On peut les dépenser en s’invitant chez quelqu’un qu’on rémunère avec ces jetons. Pour en gagner à nouveau, il suffit d’organiser un repas chez soi et de recevoir des convives. « Ce côté donnant-donnant est très important, poursuit Pierre Valot. Nous voulons créer une communauté d’utilisateurs qui pourra échanger sur l’application. Moins professionnelle que LinkedIn, plus concrète que Facebook pour créer des vraies rencontres sur un autre mode que Tinder. C’est un peu le bon pote version appli. »
Sur un modèle atypique
Pour trouver un modèle économique à l’application EatMeet, Pierre Valot et ses associés ont plusieurs pistes. La première est d’imaginer des partenariats avec les commerçants locaux. « Nous défendons l’économie circulaire et nous voulons proposer à nos utilisateurs des avantages s’ils font leurs courses pour le repas chez des commerçants partenaires. Des commerçants qui ne voient pour l’instant pas l’intérêt de faire de la pub sur Internet – trop chère et avec des retours difficiles à évaluer. Avec nous, ils peuvent vérifier directement les retombées de leur partenariat : grâce à un QR code scanné en caisse, le client apporte la preuve qu’il a fait ses achats chez le commerçant partenaire, qui recevra en fin de mois une facture équivalente à 2,5 % de commission. Si personne ne vient, le commerçant ne paie rien. »
Photo La Semaine
L’autre piste envisage de mettre en place sur l’application une bourse aux fameux jetons, pour ceux qui souhaiteraient en acquérir sans avoir la possibilité d’organiser des repas chez eux : « Nous prendrions alors une commission sur cet échange de jetons, qui offre une possibilité supplémentaire aux utilisateurs. »
Avant le coup d’arrêt lié au Covid, EatMeet avait passé la barre des 500 inscrits et un rythme de croisière de trois à quatre repas organisés par semaine. Des débuts encourageants pour cette application à nouveau disponible sur IOS et Android, pour les habitants de Nancy et Metz, tandis qu’un site Internet est en développement. « Notre prochaine étape, conclut Pierre Valot, est de nous mettre en lien avec les offices de tourisme pour pouvoir proposer aux visiteurs étrangers de passage de s’inviter chez l’habitant pour encore plus d’échanges. »
EatMeet, appli gratuite disponible sur Apple Store et Android.