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Stratégie commerciale à Metz : la rue Serpenoise, en tête de gondole
Elle a tendance à capter toute la lumière ou de résumer la santé du commerce messin. Rien ne peut se faire sans elle mais tout ne dépend pas d’elle. La municipalité a bien compris le rôle central de la rue Serpenoise en y jouant l’une des cartes maîtresses de sa politique commerciale. Anne Daussan-Weizman détaille les différents aspects de cette stratégie.
Le coût des loyers non plus n’est pas entre les mains des municipalités. « Facilitateur », c’est ainsi qu’Anne Daussan-Weizman conçoit son rôle. Ses premiers pas à la tête de cette délégation ont suivi cette logique. Avec bien sûr « le premier maillon de la chaîne » : la Fédération des commerçants. Une relation qui s’entretient « au quotidien ». « Au départ, j’ai pas mal foulé les pavés, je me suis promenée dans les quartiers. Ce que je continue à faire aujourd’hui. C’est essentiel pour avoir les informations, les idées, les éventuels problèmes », explique Anne Daussan-Weizman. Elle a édité un guide à destination des commerçants qui souhaitent s’installer, mis en place des petits-déjeuners avec les associations de commerçants de quartiers et trois réunions annuelles où tous les acteurs du commerce messin se rencontrent. « On parle de tout. En ce moment, par exemple, le fleurissement de la rue Taison. En janvier, c’était le bilan des marchés de Noël et des soldes. De la nouvelle collecte des cartons… Des sujets qu’ils souhaitent aborder. Je le répète : mon rôle est de faciliter la vie des commerçants. » Et de trouver le bon équilibre : entre les franchisés et les indépendants, entre les petites et les grandes cellules. « En ce moment, on nous demande beaucoup des espaces de 200 à 300 m2. Et nous en avons peu. »
Le rachat du centre Saint-Jacques par la Société des Grands Magasins en juin 2023 pourrait être le début d’une solution. Le groupe entend racheter toutes les cellules du centre qui ne lui appartiennent pas soit 30 % de l’ensemble, de manière à les fusionner pour offrir des espaces plus grands qui correspondent aux attentes du moment. « Sans le centre Saint-Jacques, le taux de vacance au centre-ville est de 8,32 % contre 11,38 % quand on le prend en compte », note Anne Daussan-Weizman. Sur toute la ville, le chiffre s’élève à 13,3 %. « Nous n’avons pas de baguette magique », assume l’adjointe au maire qui ne croit pas au manager de centre-ville, poste à la mode actuellement. « À Metz, nous n’en n’avons pas besoin. La mission commerces mise en place par la Ville fait très bien le boulot. C’est sûr qu’il faut se bouger. » Elle met en avant l’ouverture récente de Rempote en Fournirue ou d’un atelier rue des Huiliers pour illustrer ce vers quoi le commerce doit aussi aller. « Nous devons nous montrer inventifs. »
Quand on lui parle de locomotive, elle répond « qu’il y a une carte à jouer sur le bricolage ». Monoprix ? « Ce serait très bien qu’il s’installe à Metz mais ce n’est malheureusement pas d’actualité. » En revanche, elle met l’accent sur la nécessité pour la ville d’animer les places. « On l’a vu avec les marchés de Noël. Il faut qu’il y ait du monde en ville, du passage. » Selon elle, la piétonnisation n’a pas d’effet instantané et dépend du lieu où elle est mise en place. En Fournirue, elle a permis de réduire quasiment à néant le taux de vacances. C’est en revanche plus compliqué rue des Allemands où le travail doit être effectué plus en profondeur. Enfin sur l’épineuse question du stationnement, Anne Daussan-Weizman avance les 426 places rouges disséminées un peu partout dans la ville qui permettent de bénéficier d’une heure gratuite.