Biz’Art : un gala de danse pas comme les autres en Moselle

L’organisation de son gala annuel qui, sur trois jours, accueille plus d’un millier d’amateurs de chorégraphies venus de toute la région et qui affiche complet plusieurs semaines en amont, donne un coup de projecteur sur Biz’Art, une association phare de la ville de Créhange. Elle se particularise non seulement par son effectif de 160 danseuses de tous âges mais aussi par son rayonnement, l’originalité et l’esthétique de ses prestations. Biz’Art, c’est d’abord une personne : Émilie Amery, la présidente fondatrice. « Fille du Nord », elle animait déjà un atelier de danse à Dunkerque avant d’arriver à Créhange pour suivre son conjoint. Sa première préoccupation a été de faire l’état des lieux en la matière. Elle intègre tout d’abord une structure locale avant de fonder Biz’Art. « J’ai voulu créer une activité qui sorte des habituels cours de danse qui sont une fin en soi. Pour moi tout le travail des mouvements, du rythme n’a par nature aucun sens s’il ne débouche pas sur une chorégraphie prenant part elle-même à un spectacle à thème. La danse doit certes être un mode d’expression de soi mais aussi s’intégrer dans un contexte qui conduise le public à s’émerveiller et les danseuses à rêver », explique Émilie Amery. Biz’Art c’est d’abord un esprit convivial voire familial qui rassemble 160 danseuses de 4 à 65 ans qui se répartissent en groupes de niveau et d’âge. Les ateliers hebdomadaires qu’elles suivent intègrent, outre des apports techniques, des pratiques d’expression qui serviront de base à l’élaboration d’un spectacle. Mais là ne s’arrête pas l’activité de l’association. Elle organise également des sorties pour assister à des spectacles de danse à même d’enrichir la culture chorégraphique de ses membres. Par ailleurs, Émilie Amery intervient également pour animer des activités de danse à l’intention des personnes âgées notamment. « Tout le monde doit avoir la possibilité de danser. Par la danse nous exprimons et faisons passer beaucoup de soi-même », précise la présidente. Le gala annuel se nourrit de ces principes et s’attache à renforcer la cohésion du groupe y compris dans sa dimension intergénérationnelle. Si l’édition de l’an passé avait pour intitulé « Les Secrets du jardin de Biz’Art » développant l’a thématique de la nature, c’est une toute autre approche du spectacle dansé qui est proposée pour l’édition 2024. Et la mise en scène est pour le moins des plus originales. Avec « Le cluedo dansant », le spectateur va être invité, comme dans le jeu de société éponyme, à résoudre une énigme policière. « Cinq scènes de crime vont être proposées au public avec pour contexte à chaque fois un personnage, une arme et un lieu. C’est dans des prestations dansées que vont lui être fournis des indices. Un QR code est à disposition des spectateurs et le premier qui aura résolu l’énigme se verra récompensé », explique la présidente de Biz’Art. Ce spectacle participatif sera décliné au cours de trois soirées (vendredi, samedi et dimanche prochains) avec à chaque fois des énigmes différentes.