« Avec notre ‘Entlaaschtungs-Pak’, nous renforçons le pouvoir d’achat des ménages et nous consolidons la compétitivité des entreprises », indique Gilles Roth, le ministre des Finances du Luxembourg dans un communiqué évoquant le nouveau paquet fiscal dévoilé le 17 juillet.
Pour les résidents et les frontaliers (travailleurs ou retraités) cela se traduit par une nouvelle baisse des impôts sur les revenus.
Quelques exemples donnés par le ministère
Une famille avec 2 enfants et appartenant à la classe d’impôt 2, dont le salaire brut annuel s’élève à 75 000 euros, paiera 4 024 euros d’impôts en 2025, au lieu de 4 468 euros (barème 2024) et 4 718 euros suivant le barème 2023.
La même famille avec un salaire brut annuel de 125 000 euros paiera 16 358 euros d’impôts en 2025 contre 17 218 (barème 2024) et 19 151 euros (barème 2023).
Un célibataire avec un salaire brut annuel de 50 000 euros paiera 5 208 euros d’impôts en 2025 au lieu de 5 710 euros (2024) et 6 135 euros en 2023.
Un crédit d’impôts pour les frontaliers
Toutes les personnes payées au salaire social minimum non qualifié (actuellement 2 571 euros par mois mais une revalorisation est prévue pour la fin d’année), y compris celles appartenant à la classe d’impôt 1, ne payeront plus d’impôts au 1er janvier 2025.
Les ménages monoparentaux disposant d’un salaire brut annuel allant jusqu’à 52 400 euros et bénéficiaires de l’intégralité du CIM (crédit d’impôt) ne payeront plus d’impôts au titre de l’année d’imposition 2025. Les ménages avec un salaire brut annuel de 50 000 euros seront « créanciers de l’État (impôt négatif de 614 euros) en 2025 au lieu de devoir 2 888 euros d’impôts en 2023, respectivement 2 179 euros en 2024 ».
La hausse de l’abattement pour charges extraordinaires pour enfants ne faisant pas partie du ménage passe de 4 422 euros à 5 424 euros par an et enfant à partir de 2025.
À partir de l’année d’imposition 2024, entre en vigueur la déductibilité fiscale de l’intégralité des intérêts débiteurs sur prêts immobiliers pour l’acquisition d’une habitation existante, y compris dans le cadre de crédits-relais.
Un crédit d’impôt d’un maximum de 700 euros par an s’adresse, sous certaines conditions, aux salariés frontaliers prestant des heures supplémentaires rémunérées au Luxembourg.
Pour permettre aux entreprises de fidéliser davantage leurs salariés, la prime participative est également revue à la hausse : 7,5 % du résultat positif de l’exercice d’exploitation précédant immédiatement celui au titre duquel la prime participative est allouée aux salariés.
Une nouvelle prime s’adresse aux jeunes salariés de moins de 30 ans bénéficiant d’un premier contrat de travail à durée indéterminée au Luxembourg. « 75 % de cette prime se situant entre 2 500 euros à 5 000 euros en fonction du niveau de rémunération du jeune salarié sera fiscalement exemptée ».
À ces mesures s’en ajoutent d’autres pour conforter la compétitivité et l’attractivité des entreprises et de la place financière. Globalement, elles représentent 535 millions d’euros d’allègements fiscaux.