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Catherine Merlin : « Devenir présidente de la chambre des notaires de la Moselle est un moyen de remercier la profession »
Catherine Merlin est la nouvelle présidente de la chambre des notaires de la Moselle. Son rôle ? Représenter l’ensemble de ses collègues du département vis-à-vis des personnes publiques, associations et organismes professionnels. Des fonctions chronophages, mais qu’importe. Pour cette Thionvilloise de 52 ans, ce poste est le moyen de rendre à la profession tout ce qu’elle a pu lui apporter.
Élue à la chambre (qu’elle avait déjà intégrée en 2014) avec 13 autres membres pour la compagnie des notaires de Moselle, elle a ensuite été désignée présidente de l’entité et devra donc porter la voix de l’ensemble de ses confrères à l’échelle départementale, auprès du conseil interregional des notaires d’Alsace-Moselle, mais également auprès du conseil supérieur du notariat. « La rentrée s’annonce sportive. Je dois me rendre à Marseille, puis je serai à Bordeaux les 25, 26 et 27 septembre à l’occasion du congrès national des notaires de France qui portera sur le thème de l’urbanisme durable. Une série de propositions d’amélioration du droit y seront débattues. »
De gros temps forts à venir. Même pas peur. D’ailleurs Catherine Merlin a déjà vécu un premier moment taillé pour une présidente : en juillet dernier, s’est tenue à Metz l’Université du notariat. Pendant une journée, 440 notaires et collaborateurs de l’écosystème de la profession, ont pu se former en droit de la famille, de l’immobilier, fiscal, commercial, ainsi qu’à la déontologie. « Les notaires ont l’obligation de se former. Tous les deux ans, nous organisons une telle journée. Mais c’est la première fois que nous recevons autant de monde. Pour l’occasion, toutes les études de Moselle étaient fermées. »
Parmi les projets que portera Catherine Merlin : soutenir le développement de la médiation. Le centre de médiation des notaires des Cours d’Appel de Colmar et de Metz ayant son siège à la fois à la chambre des notaires de la Moselle à Metz et au conseil interregional des notaires d’Alsace-Moselle, à Strasbourg. « Ce service vient d’être instauré. Sa mission est d’aider les parties à rétablir la communication afin de leur permettre de trouver un accord conforme à leurs intérêts respectifs », indique Catherine Merlin. 13 notaires médiateurs assurent le fonctionnement du centre tout récemment agréé par les cours d’appel de Colmar et de Metz : « Notre objectif est désormais de réunir plus de professionnels. Être notaire médiateur nécessite une formation particulière », rappelle-t-elle.
Catherine Merlin et « sa jolie Marianne »
Dans la salle de signature où elle reçoit, « parce que dans mon bureau il y a mes dossiers et que tout est confidentiel », Catherine Merlin tourne le dos à une affiche représentant « sa jolie Marianne », à des livres, et encore des livres. Des pavés qui expliquent les textes de lois du Code civil. Une encyclopédie où l’on retrouve aussi la marque des années passées aux côtés de Catherine Merlin. « Aujourd’hui on ne les utilise plus sinon en décoration, mais je peux vous dire qu’il y en a des annotations, des post-it et toutes sortes de remarques. À présent toute cette Bible est sur internet. », s’amuse la notaire.
Depuis quelques années, la profession n’échappe pas à la digitalisation. « Les actes sont électroniques, on signe sur les tablettes et tout est enregistré en temps réel sur le serveur national des actes authentiques électroniques. On peut aussi grâce à la visioconférence, procéder à la signature des actes à distance. »
Prochaine étape, l’intelligence artificielle ? « Ça arrive. Pour l’instant, nous n’y avons pas recours. Mais il faut que l’on s’en empare, et qu’on l’utilise comme une aide au développement de notre pratique. » Intelligence artificielle ou non, le fonctionnement de Catherine Merlin n’est pas près de changer : « Ce que j’aime dans mon métier, c’est la précision qu’il réclame, la réflexion qu’il faut avoir sur chaque dossier. Le notaire apporte la sécurité juridique des transactions qu’il réalise. Il s’assure par exemple qu’un propriétaire est en capacité de vendre, qu’il n’est pas en faillite, ou sous curatelle. Il vérifie s’il existe des servitudes sur un bien, comme une conduite d’eau qui passerait dans votre jardin… Il sécurise l’achat, afin que vous n’ayez pas la surprise à laquelle vous ne vous attendiez pas », développe-t-elle.
Pour voir tout ça, il faut de la patience : « Personnellement je lis les actes de A à Z. En moyenne, ils font 400 pages. » Et pour ne pas se laisser submerger par les informations, Catherine Merlin a ses petites techniques. « Je viens travailler à pied. Ce qui me permet de passer mes coups de fil, d’avoir un sas de décompression d’une dizaine de minutes. » Des petits moments précieux dans un quotidien bien chargé. « Je travaille tous les jours et je m’octroie peu de vacances. Lorsque je pars, c’est dans le sud de la France. Pour voir la mer. »