34 ans que ça dure. 34 ans que Dimitri Vadala cale son existence sur le rythme effréné de l’hôtel Les Tuileries à Fey, son établissement. « Toute ma vie, mon travail a compté plus que tout le reste. On peut me le reprocher parfois, mais c’est un choix », embraye le gérant. Un choix de famille aussi, puisque ses deux enfants, Robin (29 ans) et Brice (25 ans) travaillent avec leur paternel et sont amenés à prendre la succession du trois-étoiles.
À Noël, pas de répit pour les Vadala. Comme d’habitude, père et fils seront là, auprès des équipes. « La plupart des 20 salariés de l’hôtel travaillent pour les fêtes », explique Dimitri Vadala. C’est qu’il faut assumer : 130 personnes sont attendues le midi du 25 décembre au restaurant de l’hôtel et une dizaine de chambres sont déjà réservées pour les nuits du 24 et du 25.
La période est cruciale. Économiquement, humainement aussi. « C’est un moment où il faut apporter de la chaleur humaine. En tant qu’établissement hôtelier, nous devons toujours assurer une prestation d’assistanat auprès de nos clients. » Alors promis, à Noël, le service sera le même que n’importe quel autre jour. Dimitri Vadala y veillera. Il sera là comme tous les matins dès le petit-déjeuner entre sept et huit heures. « J’en profiterai pour aller souhaiter un joyeux Noël à celles et ceux qui seront attablés »
« Je déteste que le téléphone sonne plus de trois fois. »
Dimitri Vadala, gérant de l’hôtel Les Tuileries à Fey
Quand l’heure du déjeuner sonnera, là encore, on le verra. « Je donnerai un coup de main en salle, je sillonnerai entre les tables pour discuter avec les clients… Ça, c’est mon boulot. »
Les tâches de l’ombre ne l’effraient pas plus. « Si la réception est chargée, je viendrai en renfort avec mes enfants. Je déteste que le téléphone sonne plus que trois fois. »
Moment d’équipe
Pour un 25 décembre réussi aux Tuileries, il faut un 24 à la hauteur. Pas de service le midi, mais plusieurs heures qui réclament de la minutie. « Le matin du 24, nous organisons tout pour le lendemain. » Mais c’est Noël quand même ! « L’après-midi nous organisons un apéro avec les équipes pour distribuer les primes de Noël. À 17 heures, on ferme tout et les clients ont accès à l’hôtel grâce à un code. » Là seulement, la famille Vadala pourra souffler et profiter d’un moment loin de l’hôtel de 40 chambres. Pas trop loin quand même. « Mon téléphone est relié à la réception. Souvent je dois revenir aider un client. J’habite à Fey donc je ne suis jamais loin. Parfois ça coupe un beau moment en famille. Mais satisfaire le client, c’est ma vie », martèle le passionné de 66 ans.
Quelques heures de répit entrecoupées d’appels, avant donc d’attaquer le 25 décembre. Suivront une poignée de jours de repos pour être d’attaque pour le Jour de l’an. Un autre temps important à l’hôtel Les Tuileries. Un autre temps que la famille Vadala passera ensemble, mais au travail.