Le festival franco-allemand Perspectives envahira, pour sa 36e édition, la scène nationale du Carreau à Forbach et divers lieux de la capitale du land de Sarre, Sarrebruck, du 16 au 26 mai. Cerise sur le gâteau : sa prolongation hexagonale avec plusieurs dates à Metz, au centre Pompidou.
Parmi les nombreuses dates et lieux prévus par ce projet de coopération culturelle, intitulé « Transfabrik », huit évènements se dérouleront en introduction du festival Perspectives, début mai. Notamment au centre Pompidou de Metz. Autre particularité de Perspectives 2013, sa collaboration avec des structures mosellanes pour certains spectacles : « Mélodrame » d’Eszter Salamon se jouera à Pompidou le 17 mai en partenariat avec le festival « Passages », « Monchichi » de Sébastien Ramirez et d’Hyun-Jung Wang à l’Arsenal, en coopération avec « Metz en scène ».
Francophilie
Entre « Transfabrik » et Perspectives, pas moins de 21 spectacles ou expositions sont prévus cette année. De quoi enthousiasmer les représentants des deux pays lors du dévoilement de la programmation, vendredi 15 mars à Sarrebruck : « Cette opération est plus qu’une heureuse circonstance, elle prouve que l’amitié franco-allemande est devenue un état normal », a affirmé Ulrich Commerçon, ministre sarrois de l’éducation et de la culture. « Perspectives est depuis 1978 une référence unique en matière de rencontres franco-allemandes, c’est aujourd’hui le fleuron de l’anniversaire du traité de l’Elysée », s’est emporté à sa suite Frédéric Joureau, consul général de France en Sarre. Sylvie Hamard, directrice artistique du festival Perspectives, s’est appliquée à basculer cette célébration du côté hexagonal, sans forcément le vouloir : ses deux spectacles « coups de cœur », cette année, sont francophiles. « Kiss and Cry », de la compagnie belge Nanodanses, constitue selon elle « une œuvre d’art absolue, le meilleur spectacle du festival. Les décors sont dignes du cinéma, l’histoire magnifique, et il n’y a que des doigts qui dansent. On se sent comme un enfant », explique-t-elle. Le second, « L’après-midi d’un Foehn Version 1 » de la compagnie française Non Nova, a fait « pleurer » Sylvie Hamard, « alors que ce ne sont que de simples sacs en plastique qui dansent ensemble durant 25 minutes ». Voilà pour la poésie, en attendant le mois de mai et les dates des 21 spectacles. Qu’elles soient françaises ou allemandes.Cet article est paru le 21 mars 2013 dans l’hebdomadaire La Semaine n°415 à Metz. Pour lire le journal dès sa parution, abonnez-vous !