Les choses se sont plutôt bien passées…
…au cours du dernier conseil messin notamment entre Dominique Gros et les deux parlementaires de droite que sont Marie-Jo Zimmermann et Denis Jacquat : « d’accord avec vous monsieur le maire… je vote pour même si le groupe s’abstient… on est souvent du même avis » etc… Seule la référence à l’interdiction d’utiliser, sous « l’ancien régime », des salles municipales pour des réunion à caractère politique a donné lieu à friction.Tout le monde était logé à la même enseigne dira Jacquat. Pas tout à fait : Dominique Gros lui reprochera implicitement d’avoir bénéficié de tribunes à Borny lors du grand projet de ville alors que lui n’en avait pas. Pas d’accord dira le député posant immédiatement un diagnostic : « vous connaissez un petit moment de mauvaise foi ou de fatigue qu’il faudra analyser monsieur Gros mais sachez que le bon docteur Jacquat cela s’écrit avec un B et pas avec un C ».
Passerelles : trois pour le prix d’une
La Seille aura sa passerelle pour permettre de relier le bas de Queuleu au jardin de la Seille mais aussi aux Arènes, à Pompidou et à la gare. Elle est belle mais ne fait pas que des heureux à cause de son emplacement (maisons des riverains côté Queuleu) ni de son prix (plus d’un millions d’euros). Ni même de son look : Patrick Thil aurait préféré du bois plus sobre que le pont de corde métallique qui lui semble faire concurrence aux Arènes et à Pompidou. Dominique Gros apportera les réponses en précisant que les services de la navigation avaient imposé un passage en hauteur pour cause de crue et sans piliers : exit le bois et bonjour le coût ! Que l’emplacement était le plus logique et que déplacer eut être encore plus cher. Qu’il y avait bien trois passerelles prévues au départ mais moins sophistiquées. Enfin, une deuxième passerelle sera construite, plus simple, le long du pont de Plantières quand sera réalisé le transport en commun en site propre et le boulevard de la Seille à cet endroit.
Sabre au clair
Question de génération, de culture politique aussi. D’expérience enfin. Autant Marie Jo Zimmermann et Denis Jacquat peuvent être consensuels quitte à lâcher de temps à autre une flèche précise (voir ci-dessus), autant Emmanuel Lebeau et Jérémy Aldrin cultivent, surtout pour ce dernier, un style délibérément cassant à la limite de la provoc.
Lebeau l’autre soir en surfant sur la hausse des impôts et la localisation de la SMAC pour expliquer que le lien de confiance entre citoyens et élus à Metz ne pouvait qu’être rompu pour non respect des engagements. Jérémy Aldrin n’y va pas avec plus de tendresse : « vous qui êtes dans le déni permanent de toute critique dit-il à Dominique Gros… ces 65% d’abstention c’est l’échec de votre semblant de démocratie participative. Dans le théâtre de cette vie municipale la scène est belle, les décors majestueux, les acteurs connaissent bien leur textes mais les coulisses sont plus sombres ».
Lebeau l’autre soir en surfant sur la hausse des impôts et la localisation de la SMAC pour expliquer que le lien de confiance entre citoyens et élus à Metz ne pouvait qu’être rompu pour non respect des engagements. Jérémy Aldrin n’y va pas avec plus de tendresse : « vous qui êtes dans le déni permanent de toute critique dit-il à Dominique Gros… ces 65% d’abstention c’est l’échec de votre semblant de démocratie participative. Dans le théâtre de cette vie municipale la scène est belle, les décors majestueux, les acteurs connaissent bien leur textes mais les coulisses sont plus sombres ».
Les chiffres revus par Gros
Pas plus fier que ça du niveau des abstentions dans sa ville Dominique Gros a voulu préciser d’où on venait dans ce domaine. « Nous sommes aujourd’hui à 9 % de moins que la moyenne nationale. C’est grave mais c’est moins pire que dans le temps. En 2001, pour des municipales qui intéressent pourtant les électeurs nous étions ici à 47 % de votants au lieu de 70. Merci à vous de penser qu’on aurait pu régler cette question en si peu de temps. Le démocratie participative va dans le bon sens, elle a de la valeur en soi, elle ne se juge pas seulement aux élections ».
Le panama sort du chapeau
L’investissement qui doit être réalisé à la patinoire de Metz par un promoteur privé après ajustement des conventions d’occupation des espaces municipaux et des bâtiments sera le fait d’une société à capitaux français basée au Luxembourg. En réalité au Panama dira Emmanuel Lebeau, impliquant par là même qu’elle devrait figurer sur la liste noire. Pas d’accord diront les adjoints chargés de l’économie et les responsables administratifs de la mairie exhibant un registre luxembourgeois. « Oui mais d’autre documents luxembourgeois font bien état d’une création au Panama » maintiendra Emmanuel Lebeau et on en restera là. Le petite société en question, au capital de 30 000 euros, empruntera 3,5 millions pour réaliser l’opération. Une logique de sports business que ne séduit guère Jacques Maréchal (PCF).
Cet article est paru le 1er avril 2010 dans l’hebdomadaire La Semaine n° 263. Pour lire le journal dès sa parution, abonnez-vous !