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Les agriculteurs Bio du Grand Est sont-ils en danger ?
Ça gronde du côté des producteurs qui dénoncent une gestion désastreuse des aides. Pour Jérémy Ditner, président du Bio en Grand Est, il faut que ça change. Et vite.
Et cela alors que le gouvernement a pris des engagements suite aux tensions qui ont marqué l’hiver dernier. Ce n’est pas la première fois que la filière peine à toucher ce qui est dû et promis. « C’est même récurrent. Et puis la filière bio ne bénéficie pas des mêmes conditions que les autres agriculteurs. Les acomptes sur les aides interviennent bien plus tardivement, par exemple », explique Jérémy Ditner. Cela impacte les trésoreries et fragilise les exploitations depuis belle lurette. Mais le marché du bio était dynamique ces dernières années, ce qui permettait de compenser en partie les retards des aides.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui, l’inflation ayant rogné le pouvoir d’achat des consommateurs. Pour l’heure, les Bio demandent que les situations soient régularisées dans les plus brefs délais et une égalité de traitement. 11 % des exploitations de la région sont bio. La reconversion bio s’essouffle déjà. Elles continuent d’augmenter mais à un rythme bien moins soutenu que ces dernières années : + 0,8 % en 2023 (contre des évolutions à deux chiffres). Les surfaces bio ont quant à elle déjà reculé.
Petit rayon de soleil
Et si la situation ne se décante pas ? « Nous n’excluons rien », précise Jérémy Ditner. Dans un communiqué daté du 7 juin, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs se montraient plus véhéments. Au cas où la parole publique donnée venait à ne pas être respectée, ils envisagent de se… mobiliser. Comprendre que les tracteurs pourraient reprendre la route. Une petite nouvelle positive tout de même. Le marché du bio semble reprendre des couleurs depuis quelques semaines, notamment en circuit court.
« En ce qui concerne le circuit long, il faudra patienter car les supermarchés ont supprimé de nombreux référencements. Mais pour aller de l’avant, il faut que nous soyons en capacité à investir. Or, pour l’heure certains d’entre nous font des prêts pour tenter de continuer leur activité », se désole le président du Bio en Grand Est. Pas franchement des conditions idéales pour se projeter et faire des projets, c’est certain. Si les consommateurs recommençaient à consommer plus franchement du bio, cela « aiderait ».