Le président du Conseil général de la Moselle est venu déposer sa contribution en mairie de Vandières. Un élu qui a rappelé avec une certaine constance son opposition à la nouvelle gare : cela coûtera cher et cela ne servira à rien. Les usagers continueront à utiliser leur véhicule personnel.
« La réussite de la gare de Louvigny démontre que le nombre d’usagers à Vandières ou à Louvigny ne peut pas dépasser 1 000 à 1 500 passagers par jour. » Secondo, « en famille ou pour le travail, souvent chargés de bagages, les voyageurs viennent de toute la Lorraine et souvent loin des gares ferroviaires TER. Ils préféreront prendre leur voiture sur tout le trajet plutôt que d’affronter une cascade de correspondances. Le fait de transférer la gare Lorraine dans un site comme Vandières moins accessible par la route risquerait encore de réduire le nombre de passagers. » Tertio, le coût de l’investissement. « La gare de Vandières est estimée à plus de 100 millions d’euros, sans compter les accès routiers, les problèmes de circulation des eaux dans le lit de la Moselle, la sécurité routière dans les traversées de localités, ainsi que la réalisation d’une voie supplémentaire en gare TER de Vandières. Il faudrait aussi revoir l’ensemble de la carte et des horaires des liaisons TER. »
Leroy ne ferme pas complètement la porte à l’éventualité de Vandières. « S’il apparaissait dans l’avenir que la route devait être impérativement abandonnée, et cela ne semble guère probable à brève échéance, il sera alors temps de valoriser le viaduc aménagé de Vandières. »
Après ce point presse improvisé, le président du Conseil général de Moselle est revenu sur ses terres, en mairie de Louvigny. Devant le maire Jean-Louis Girard et des membres du conseil municipal, il a rappelé les raisons de son hostilité. « Je n’arrive pas à comprendre comment on peut déménager une gare et un aéroport pour faire Vandières et Chambley. » Quant à son soutien à une nouvelle ligne ferrée sur le plateau desservant l’actuelle gare TGV et l’aéroport régional, projet évalué à la louche à près d’un milliard d’euros, Philippe Leroy se fait étonnament peu disert. « Je suis d’accord avec Laurent Hénart pour qu’on lance enfin une réflexion sur un dossier dont on parle depuis vingt ans. »
Cet article est paru le 29 octobre 2009 dans l’hebdomadaire La Semaine n° 241. Pour lire le journal dès sa parution, abonnez-vous !