Entreprises. Aux commandes de la fusée nancéienne Oligoplus

En phase de croissance, la start-up Oligoplus ne laisse aucun temps mort à son dirigeant Maxime Imhoff. Pour tripler l’activité et le nombre de salariés en 2025, pas le choix : à Noël, il faut bosser.

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Maxime Imhoff profitera de Noël pour réfléchir à l'orientation stratégique de sa start-up en pleine croissance.
© Oligoplus
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Et si la magie de Noël opérait aussi avec les entrepreneurs ? « Toute l’année j’occupe des fonctions opérationnelles pour l’entreprise. Noël est l’un des seuls moments où je peux prendre du recul sur l’activité. Parce que dès le 26 décembre, je pourrai rappeler nos clients agriculteurs qui prennent peu de repos », introduit Maxime Imhoff, fondateur de la start-up nancéienne Oligoplus.

Depuis trois ans, la société innovante de 12 salariés qui réalise 1 million d’euros de chiffre d’affaires, produit et commercialise 800 000 litres de fertilisants agricoles biosourcés par an auprès d’exploitations dans toute la France. « Nous optimisons les engrais au sol, ce qui permet aux agriculteurs d’obtenir de meilleurs rendements tout en ayant moins recours aux pesticides », explique Maxime Imhoff.

En phase de croissance, la structure espère recruter 25 personnes supplémentaires pour tripler son activité en 2025 et mettre en place le deuxième étage de la fusée Oligoplus. Dans les mois à venir, l’idée sera de réussir à nourrir les plantes avec nos fertilisants qui seront disséminés sur les fermes grâce à des drones. Une façon optimale de leur apporter les nutriments nécessaires. « C’est ainsi que sera l’agriculture de demain », précise Maxime Imhoff.

La période est charnière, mieux vaut avoir un coup d’avance. « Le 24 décembre, je me suis bloqué un créneau entre huit heures et midi pour travailler sur la stratégie commerciale de l’entreprise. » L’après-midi sera aussi consacré à l’analyse : « Je compte regarder précisément notre nombre de clients en 2024, notre panier moyen et les taux de conversion attendus. Je tâcherai aussi d’identifier comment nous allons allouer nos ressources au mieux pour toucher les agriculteurs : le mailing, les réseaux sociaux, les rencontres physiques… », énumère Maxime Imhoff.

Un 25 décembre administratif

Le 25 décembre commencera très tôt. Pendant que certains déballeront les cadeaux, le jeune homme de 28 ans confectionnera son reporting annuel auprès des mentors et partenaires qui lui ont fait confiance jusque-là. « L’idée est de faire un rapport de nos prises de décision au fil de l’année, ainsi que sur la stratégie 2025 pour aller chercher nos objectifs. » Pour ceci, Oligoplus vise une levée de fonds qui oscillera entre deux et quatre millions d’euros au printemps 2025. Il convient donc de préparer le terrain.

« Le 25 décembre, je ferai une pause entre 11 heures et 15 heures. »

Maxime Imhoff, fondateur d’Oligoplus

Si bien que pour ces fêtes de fin d’année, le jeune homme qui s’appuie sur un entrepôt de production à Neufchâteau (Vosges) a bien failli rester à Paris, où il a des bureaux, pour avancer plus sereinement. « Je suis rentré pour voir ma famille. Le 25 décembre, je ferai une pause entre 11 heures et 15 heures. J’ai fait le choix d’une vie qui en demande toujours plus. Pour l’instant la route est encore longue. Mais un jour je lèverai le pied… »