
« La cantine moins chère qu’un repas à la maison »
Puis vient la question de la tarification. Unis dénonce les hausses successives des tarifs regrettant le fait qu’aujourd’hui le repas à un euro n’est dans les faits plus appliqués et regrettant dans le même temps la volonté de faire peser l’inflation de la même manière sur toutes les bourses. Le maire de Metz s’en défend. « Unis ne cesse de vanter les mérites de la cantine à 1 euro, sans tenir compte de la viabilité financière pour la collectivité d’une telle mesure. Les chiffres de l’inflation sont passés de 2,1 % en 2021 à 6 % en 2022. Pour ce qui est du coût de la pause méridienne par enfant, porté à hauteur de 80 % par la Ville de Metz, nous sommes passés de 15 à 17 euros, soit cette fois-ci une augmentation de 15 %, bien supérieure au montant de l’inflation. Scinder la première tranche du quotient familial en deux comme nous l’avons mis en place ne remet pas en question la tarification sociale, bien au contraire : elle permet plus de progressivité », insiste-t-il rappelant qu’une réduction de 25 % du tarif s’applique à partir du 3e enfant. Face à cette hausse des tarifs, Unis s’interroge quant à une possible baisse du nombre d’enfants inscrits à la cantine. Des supputations puisque les membres du groupe ont fait une demande auprès de la mairie pour connaître les chiffres et n’ont jusqu’ici pas eu de retours. « Entre 2020 et 2024, nous sommes passés de 3 383 enfants inscrits à 4 150, soit une augmentation de 22,67 % ! Si les tarifs de la cantine et les conditions d’accueil étaient si alarmantes que cela […] nous n’observerions pas cette augmentation », précise François Grosdidier. « Actuellement, il revient moins cher à une famille d’inscrire son enfant à la cantine que d’acheter simplement les ingrédients d’un repas à la maison. »