Tous les étudiants de France ne sont pas logés à la même enseigne. Ceux de l’agglomération ne sont pas les plus mal lotis.
Curieuse coïncidence, au moment où le magazine L’Etudiant publie son palmarès des villes où il fait bon étudier (voir notre édition du 10 septembre), le Grand Nancy procède à l’inventaire de ses atouts dans ce domaine. « On ne voit pas toujours très nettement ce qui fait l’attractivité d’un site pour les étudiants parce que c’est un ensemble de choses », explique François Werner le vice-président délégué à l’enseignement supérieur. Alors où vont les étudiants et pourquoi ? Ils choisissent les cités où le logement – un gros poste de dépenses pour eux – est abordable. Ils privilégient aussi les filières d’excellence, le cadre de vie, l’attractivité. Ils regardent enfin l’efficience des transports, les services en matière de culture et de sports, la vitalité de la vie associative. Autant de secteurs où le Grand Nancy, qui accueille 47 000 étudiants, essaie d’apporter des réponses adaptées aux besoins d’une population attentive à tout ce qui est mis en place pour l’attirer et la retenir. Dans cette recherche d’efficacité, le Conseil de la vie étudiante, créé en 2009, constitue un point d’appui essentiel. Présidé par Aurélien Martin, il tient un rôle d’émetteur d’informations pour faire avancer les choses, de force de propositions, de relais. Il fait aussi valoir une vision prospective et dessine des pistes de solutions qui permettent l’émergence de projets. « Les étudiants font partie intégrante de la ville. Ils ont un rôle primordial dans les évolutions en cours de notre société et des grands travaux à venir », disent à l’unisson François Werner et Romain Pierronnet, conseiller communautaire délégué à la vie étudiante, tous deux soucieux de voir le Grand Nancy figurer au top des agglomérations plébiscitées par les étudiants.
Ces échanges entre les différentes parties prenantes ont des prolongements concrets. Ils ont permis par exemple des ajustements sur les lignes 8 et 10 du réseau Stan. Ils jouent également un rôle de facilitateur d’initiatives permettant de franchir des caps pour faciliter l’accès aux soins ou mettre en œuvre des mesures en matière d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap. Autre exemple de coopération réussie : l’organisation des 24 heures de Stan, qui fêtent leur 50e anniversaire en 2016. Ce travail main dans la main va se poursuivre avec la réflexion à mener sur l’organisation du site de Brabois où s’installeront, en 2018, dentaire et la faculté de pharmacie. « Ce serait le premier campus hors de la ville », note François Werner, conscient qu’en la circonstance, la machine à innover devra fonctionner à plein régime. Pour que Nancy, qui revendique à juste titre le label de ville étudiante, reste bien classée dans les palmarès, il est essentiel de maintenir la concertation au cœur des process, de s’adapter en permanence et de s’appuyer sur deux paramètres majeurs : la qualité de vie et l’excellence des filières.