Culture : nos quatre incontournables des Rencontres urbaines de Nancy

Après un tour de chauffe en 2021 et une belle réussite l’an dernier, les cultures urbaines sont mises à l’honneur pour cette troisième édition de RUN, du 1er au 9 avril. Dix jours pour faire le plein de musique, de danse et d’expos. La rue prend le pouvoir ! Pour s’y retrouver, voici quatre de nos coups de cœur.

Urban Flea Market : le temple des « sneakersmaniaques »

S’il y a bien un accessoire de mode qui concentre la culture hip-hop, c’est la basket, pardon les sneakers… On les bichonne, certains les collectionnent et il existe même depuis peu un grand marché itinérant qui leur est consacré : l’Urban Flea Market. Derrière ce projet, Son of Sneakers, un collectif qui s’est fixé l’objectif de rendre cette culture singulière accessible partout en France. Son mantra : « La culture sneakers n’est et ne doit pas être exclusive ! Et Paris ne doit pas être et ne peut pas être son seul et unique étendard. » Pendant deux jours, vous allez pouvoir découvrir le monde des sneakers et de la seconde main grâce à une marketplace. Sur place, des revendeurs, des collectionneurs, des pépites vintage, mais également des conférences, des DJ sets, de la danse, des démonstrations de skate et de BMX… Les 1er et 2 avril de 10 h à 19 h, à la Grande Halle de l’Octroi. Pass 1 jour : 7 euros ; 2 jours : 10 euros.

De l’art plein les murs

Si la musique donne le « la » cette année, les arts plastiques restent les stars incontestées de ces Rencontres urbaines de Nancy. De nouvelles créations seront dévoilées un peu partout dans la ville. Au Muséum-Aquarium, la galerie Calypso plonge dans le monde sous-marin poétique d’Hélène Bleys. Au Féru des Sciences, c’est Monsieur Kitsh qui fait le mur avec une grande fresque dédiée à Hedy Lamarr, star hollywoodienne plus connue pour sa beauté que pour ses inventions scientifiques, alors qu’elle a mis au point un système secret de codage des transmissions à l’origine du GPS et du WiFi. Le Musée des Beaux-Arts accueillera, lui, une exposition consacrée à l’artiste sud-africaine Faith XKVII, figure majeure de l’art urbain contemporain. Cerise sur le gâteau, le 9 avril, on devrait en savoir – enfin – un peu plus sur l’œuvre créée pour Nancy par Alex Chinneck…

Du rap oui, mais au féminin !

Pour célébrer les 50 ans du hip-hop, la thématique de cette édition rend hommage à la musique avec des concerts et des DJ sets qui vont rythmer RUN 2023. Dans ce riche programme, les filles ont la part belle avec notamment une exposition consacrée au rap féminin à la médiathèque Jules Verne à Vandœuvre. Cette exposition met en lumière les pionnières de ce mouvement plutôt masculin, telles que Millie Jackson ou Sha Rock du collectif Funky 4+1, ainsi que les stars planétaires d’aujourd’hui en passant par les incontournables des années 1980 que sont Salt-N-Pepa ou bien Queen Latifah. Pour lancer cette édition, l’Autre Canal ouvre sa scène à deux femmes : l’explosive Baby Volcano – entre hip-hop, trap, musique électronique et chanson – et Timéa, compositrice, autrice et interprète, qui oscille entre rap et R’n’B alternatif. Expo du 30 mars au 29 avril à la médiathèque de Vandœuvre, entrée libre. Concert d’ouverture à l’Autre Canal le 1er avril. Tarifs : de 5 à 12 euros.

Le breaking, option olympique

Le breaking est un style de danse qui s’est développé aux États-Unis pendant les années 1970. Né dans l’effervescence des fêtes de quartier du Bronx, issu de la culture hip-hop, il se démarque par sa dimension acrobatique, ses figures au sol ainsi que par le rôle-clé joué à la fois par le DJ et le MC (maître de cérémonie) lors des battles. Aux Jeux de Paris 2024, le breaking entrera dans le monde de l’olympisme en tant que sport additionnel en compagnie du surf, du skateboard et de l’escalade. Si vous ne les aviez pas vus l’année dernière en démo à Nancy, ne manquez pas cette occasion de rencontrer les 6 bgirls et bboys qui défendront les couleurs de la France aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Le 6 avril de 10 h à midi à Vandœuvre, entrée libre.