La signature d’un partenariat entre le conseil général et le Conservatoire national des arts et métiers a marqué les 10 ans de la restauration du petit Versailles lorrain. Réunie en ce même lieu, l’assemblée départementale a unanimement validé le programme de travaux pour les années à venir.
Moteur de l’opération, l’Assemblée départementale a relevé ce gigantesque défi avec le concours de l’Etat, de la Région, de la municipalité de Lunéville, de l’Europe (tant que les règles communautaires l’ont permis) et de généreux donateurs regroupés au sein de l’association « Lunéville château des Lumières ». Pour bien montrer l’importance qu’il attache à ce chantier, le conseil général avait choisi le dernier palais des ducs de Lorraine pour y tenir, dans le cadre somptueux de la chapelle, une session extraordinaire avec à l’ordre du jour l’avenir du château qui, dix ans après l’incendie, aborde une période charnière où il est approprié de faire un point sur l’état du site et son utilisation.
La cause étant unanimement partagée, il ne fallait pas attendre de débats animés. L’atmosphère était plutôt consensuelle. Il faut dire que les solutions mises en œuvre pour préserver l’héritage et donner un supplément de dynamisme à ce lieu de mémoire ne peuvent créer de polémiques. Le bâtiment rénové ne sera ni un tabernacle de l’histoire ni une vitrine d’expressions trop contemporaines qui, d’ailleurs, ne dépareilleraient pas forcément dans un cadre comme celui-là mais une référence à tout ce qui rafraîchit le regard, éveille la curiosité, jette une passerelle entre hier et aujourd’hui.
Le partenariat qui lie le château de Lunéville et le Conservatoire national des arts et métiers illustre cette tentative d’associer l’intelligence de l’endroit à d’autres regards et formes d’expression pour échapper au convenu et à la banalité née des habitudes. Porteur de cette belle idée, Michel Dinet a le sens des réalités pratiques et la certitude que les horizons ne sont pas figés. Pour lui, pas question de théoriser. Ce qui compte, c’est agir et surtout réussir.
Cet article est paru le 17 janvier dans l’hebdomadaire La Semaine n°146 à Nancy. Pour lire le journal dès sa parution, abonnez-vous !