Deprecated: mb_convert_encoding(): Handling HTML entities via mbstring is deprecated; use htmlspecialchars, htmlentities, or mb_encode_numericentity/mb_decode_numericentity instead in /var/www/lasemaine/wp-content/themes/la-semaine/App/Actions/Ads/InContent.php on line 68 En Meurthe-et-Moselle, on préfère « parler d’attractivité plutôt que de tourisme » - La Semaine
En Meurthe-et-Moselle, on préfère « parler d’attractivité plutôt que de tourisme »
La Meurthe-et-Moselle a de nombreux atouts et ne doit pas se priver de les mettre en avant. Pour autant, le département doit exister par lui-même. Cela commence d'abord par penser une identité propre. Autre enjeu, comme l'évoque Antony Caps, vice-président départemental à l'attractivité : décloisonner le tourisme.
Composé d’élus départementaux et représentants du secteur touristique que sont la Chambre de commerce et d’industrie, l’Union des métiers de l’hôtellerie, la Chambre des métiers et de l’artisanat, etc. auxquels s’ajoutent des partenaires présents « à titre consultatif », le comité départemental du tourisme accompagne les 11 offices de tourisme ainsi que les différents établissements publics de coopération intercommunale [18 au total dont 13 prélèvent la taxe de séjour], « qui ont la responsabilité aujourd’hui du tourisme sur leurs territoires ». « Le Département a mis en place une taxe additionnelle de séjour, qui représente 10 % de la taxe perçue par les EPCI, intégralement fléchée sur des actions pour booster la fréquentation des collectivités concernées, de gestion des espaces naturels et de protection de l’environnement à des fins touristiques. » Soit un budget supplémentaire d’environ 100 000 euros par an. En parlant budget, l’enveloppe financière est passée de 166 000 euros en 2023 à une prévision de 289 000 euros dépensés pour l’année 2024. Une augmentation des moyens qui traduit cette volonté d’accélérer ces évolutions.
Dans le même temps la collectivité a commandé une étude auprès du groupe SCET, cabinet spécialisé, « de façon à être neutre vis-à-vis des EPCI et ne pas les orienter », précise Antony Caps. L’objectif de cette étude : faire un état des lieux auprès des EPCI pour recenser leurs points forts et leurs points faibles. Une première restitution a eu lieu il y a une quinzaine de jours. Pour l’instant, il est encore trop tôt pour en sortir un prédiagnostic. La suite du travail consistera donc en la réalisation d’entretiens individuels, au cas par cas, afin de définir plus en détail les orientations que chaque EPCI devra suivre. « Ces échanges permettront d’affiner le niveau d’accompagnement que le comité peut avoir à leurs côtés. Notre but n’est pas de faire à leur place mais de les accompagner dans leurs évolutions, de construire cette démarche avec eux. Et bien sûr d’encourager les initiatives locales dans une logique globale. »
Slow tourisme
C’est aussi une vision à élargir, souligne le maire de Nomény. « Nous devons sortir du prisme unique et parler d’attractivité plutôt que de tourisme. On va chercher un certain nombre de politiques transversales. On se réinterroge sur le tourisme en lui-même, comment on fidélise les personnes sur notre territoire, comment on en fait venir d’autres mais aussi comment on va toucher d’autres dimensions. Je pense au domaine de l’économie solidaire, à l’agriculture, aux filières locales, à nos savoir-faire, notre patrimoine. On n’est plus sur le simple enjeu touristique. on va toucher différents domaines qui ont du sens dans la proximité. Le sport aussi peut être un élément pertinent. » En parlant de sport, le « slow tourism », qui prône les mobilités douces pour se déplacer dont le vélo, est particulièrement tendance depuis quelques années. Là-dessus, la Meurthe-et-Moselle a une carte indéniable à jouer. « Le territoire a des atouts et l’aspect nature en fait partie. Nous sommes un département très vert, avec un maillage de voies cyclables et voies bleues, auxquelles s’ajoutent les V50 et V52, qui ne cesse d’évoluer. Ce sont d’ailleurs 10 millions d’euros qui sont alloués au plan vélo. » Une nature et des savoir-faire sur lesquels il faut capitaliser. Et de conclure : « Je crois beaucoup à la destination 54. »