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Enfin le feu vert pour le Grand Hôtel de la Reine à Nancy ?
La délibération fera date. Le conseil municipal de Nancy doit acter, le 30 janvier, la fin du feuilleton du Grand Hôtel de la Reine. L’ouverture d’un établissement cinq étoiles serait ainsi confirmée, après de lourds travaux rendus possibles par le prochain vote des élus nancéiens. L’exploitant, que nous avons rencontré en exclusivité, se déclare « serein » pour une ouverture au premier semestre 2026.
La Ville de Nancy, propriétaire des murs, et le groupe Ferré travaillent de concert pour rénover et moderniser le Grand Hôtel de la Reine afin de décrocher la cinquième étoile. Ouverture souhaitée en 2026. Photo La SemaineLa délibération fera date. Le conseil municipal de Nancy doit acter, le 30 janvier, la fin du feuilleton du Grand Hôtel de la Reine. L’ouverture d’un établissement cinq étoiles serait ainsi confirmée, après de lourds travaux rendus possibles par le prochain vote des élus nancéiens. L’exploitant, que nous avons rencontré en exclusivité, se déclare « serein » pour une ouverture au premier semestre 2026.
Derrière les façades endormies de la plus belle place de France, les péripéties du Grand Hôtel de la Reine durent depuis maintenant seize ans. Entre recours en justice, travaux interrompus puis repris, le projet n’a jamais cessé d’évoluer. Il devrait connaître son épilogue à la fin du mois, avec le vote d’un avenant apportant les ultimes modifications avant le lancement des travaux. Du côté de la mairie, on se réjouit de poser enfin le point final, et avec la satisfaction d’aboutir à « quelque chose de bien ficelé, de maîtrisé. Un beau projet ».
L’avenant soumis aux élus nancéiens confirme la modification des contours du protocole de 2015 qui prévoyait que l’hôtel se fasse sur le bâtiment Alliot, celui du XVIIIe, et le bâtiment Lyautey, des années 70, qui avait accueilli le conseil général. Contactée, la mairie nous a répondu sur la nécessité de donner ce coup d’accélérateur au dossier : « ll est primordial pour la Ville de Nancy d’avoir un dialogue constructif avec l’Hôtel de la Reine, afin d’avancer dans des délais raisonnables sur le projet. Le protocole d’accord présenté au prochain conseil municipal dénoue une situation complexe, qui n’a que trop duré, et garantit un projet réaliste, qui allie qualité et exigence. Il rend concrète la perspective d’un cinq-étoiles pour la Ville de Nancy et pour la Métropole du Grand Nancy. »
Évoqué un temps, le projet de rooftop est définitivement abandonné. Pour profiter de la vue exceptionnelle sur la place Stanislas, la salle de petit-déjeuner est d’ores et déjà ouverte aux non-clients de l’hôtel. Elle le restera. Photo DR
La délibération, que La Semaine a pu se procurer, précise : « Dans le cadre de discussions constructives et apaisées, la Ville de Nancy et la SGHN sont convenues, moyennant des concessions réciproques, comme la révision du périmètre du projet ou la prolongation de la durée du bail, de la nécessité d’engager la rénovation des locaux sans plus attendre. » Derrière l’acronyme SGHN (Société du Grand Hôtel de Nancy), on trouve le groupe Ferré, représenté par le gérant du Grand Hôtel investi dans la société depuis quatre ans, Charles Simpson. À quelques jours du vote qui éclaircira l’avenir de l’entreprise, il ne cache pas son soulagement : « Ce vote, c’est un marqueur très fort qui permet d’asseoir un travail de longue haleine et d’en accélérer la cadence. Il y aura des obligations mutuelles pour aller vite, même si trois ans pour le grand public ça peut paraître long. Mais les équipes se connaissent déjà très bien et sont prêtes à relever le challenge. »
Les nombreuses études menées depuis 2018 permettent d’avancer sans trop de crainte pour la suite des travaux. Côté surprise, on a déjà donné en 2017 avec la découverte de plus d’amiante que prévu dans le bâtiment Lyautey, ce qui avait même mis temporairement sur le tapis l’hypothèse d’une démolition complète de ce dernier. L’amiante aura eu raison tout de même du périmètre de l’hôtel : le bâtiment Lyautey n’accueillera pas de chambres mais abritera bien le spa et la piscine en son rez-de-chaussée. Une entrée séparée permettra à une clientèle étrangère à l’hôtel de profiter de ces aménagements. Les trois niveaux au-dessus seront valorisés par la Ville, sans destination précise pour l’instant.
Chantier à quatre mains
Dans sa nouvelle mouture, le projet envisage des travaux lourds pour faire naître ce fameux établissement de luxe tant attendu. La Ville – propriétaire des murs –, qui a déjà engagé plus d’un million d’euros, se chargera de la restauration des façades et de la reprise des fondations avec un soin particulier sur ce dernier point, à cause du sous-sol marécageux sous la place Stanislas et de grosses variations de niveaux en fonction des saisons. Pour les façades, plus qu’un ravalement, il s’agira de changer certaines pierres de taille, de reprendre les ferronneries des garde-corps, obligeant à la mise en place d’un échafaudage que la Ville promet discret courant 2024, « plutôt à l’automne pour minimiser les nuisances pour les touristes et en préservant les entrées de l’hôtel, du bar et du restaurant ». La cour intérieure, qui sert actuellement de lobby, sera également refaite et surmontée d’une nouvelle verrière. L’endroit servira d’accueil de l’hôtel « avec un puits de lumière ». L’enveloppe de ces travaux restants pour la mairie tourne autour de 6 millions d’euros.
Serein, Charles Simpson, gérant du Grand Hôtel, voit le prochain vote du conseil municipal comme un accélérateur du projet. Photo DR
La SHGN, quant à elle, aura en charge l’aménagement intérieur des 56 chambres, le nombre pouvant encore varier. « Nous allons aménager des chambres jusque dans les combles qui sont aujourd’hui sous-utilisés, précise Charles Simpson. Nous ne communiquons pas sur le montant des travaux, mais nous serons à la hauteur de ce challenge. Nous aurons à cœur de respecter la riche histoire de Nancy et de ce lieu emblématique. » On peut donc tabler sur une déco plus classique que contemporaine.
Photo DRMai 2023 : fin du désamiantage du bâtiment Lyautey.
Fin 2023 : début des travaux lourds par la Ville, fin de la reprise des fondations et planchers.
Courant 2024 : restauration façade. Construction de la verrière intérieure.
2025 : travaux d’aménagement intérieur par la SHGM.
2026, premier semestre : accueil des premiers clients dans le cinq-étoiles.