Les éléments de réponse fusent dès lors qu’on observe le travail accompli à la Côte des Roses par la société Batigère et divers acteurs sociaux. Une exposition pas comme les autres est ouverte depuis lundi dans un appartement-témoin du quartier thionvillois en cours de réhabilitaion intensive.
La taille directe avec mise au point à partir de croquis relève de la technique la plus ancienne pour l’art de la sculpture. Quelques artistes de la Côte des Roses l’ont pratiquée avec habileté. Moulage, modelage ou assemblage sont les techniques choisies par les autres jeunes. Du coup, on accomplit un véritable voyage à travers le monde de la sculpture. On hume des airs de primitifs grecs, on voisine avec les cocasses couleurs de Hervé Di Rosa et, en passant, on respire la gravité qui émane d’un émule d’ Alberto Giacometti.
S’approprier le quartier
Si la sculpture consiste fondamentalement – et étymologiquement – à enlever des morceaux à une pierre, Cité Sculpture avantage des principes qui semblent paradoxalement différents : tisser et consolider les liens sociaux, dynamiser les relations intergénérationnelles, optimiser tout ce qui relève de la solidarité et du vivre-ensemble. Comme une sculpture embellie en permanence.C’est ce que Michel Ciesla, directeur général délégué de Batigère Sarel, et Bertrand Mertz, maire de Thionville, ont souligné d’un double trait. Michel Cielsa insiste sur l’opération de rénovation urbaine et de son indispensable supplément d’âme : l’appropriation d’un quartier par ses habitants à travers des actions d’envergure. Le logement social acquiert ainsi sa véritable dimension. Cité Sculpture va plus loin. Du 17 au 19 décembre, toutes les œuvres des ateliers de Thionville, de Metz et de Fameck sont rassemblées dans le péristyle de l’Hôtel de Ville de Metz pour une expo-vente dont les bénéfices sont reversés à Noël pour Tous et Noël de Joie.
Cet article est paru le 29 octobre 2009 dans l’hebdomadaire La Semaine n° 241. Pour lire le journal dès sa parution, abonnez-vous !