Il n’y a qu’à traverser le parc de la Pépinière ou longer les bords de Meurthe pour en être convaincu. La folie du jogging s’est emparée des nancéiennes et des nancéiens. Dimanche 3 octobre, ils seront plus de 1600 à prendre le départ du Semi-marathon de Nancy. Mais après quoi courent-ils ?
A Nancy, le phénomène de la course à pied n’a épargné personne. Le matin, des petits groupes de mamans se retrouvent à la Pep après avoir déposé leur progéniture à l’école Roberty ou Braconnot. Entre midi et deux, les commerciaux et autres salariés de la zone de la Sapinière troquent leurs costumes et tailleurs pour la tenue de sport.
La course à pied est certainement le sport le moins contraignant en termes d’organisation. Pas besoin de se rendre à une heure fixe dans un gymnase ou une salle de sport. Sur les bords du canal, dans un sens comme dans l’autre, les sportifs se saluent d’un petit signe de la tête. Nombreux sont ceux qui courent avec un casque de musique sur les oreilles. Se préparent-ils tous pour le semi-marathon de Nancy ? Si c’est le cas, attention. La fédération de course à pied américaine, l’Usa Track & Field, vient d’interdire l’usage d’écouteurs et de baladeurs musicaux lors des compétitions.
Courir avec un Ipod c’est tricher, c’est un peu comme se doper. Qu’on se rassure, en France l’agence antidopage ne viendra pas inspecter les oreilles des coureurs dans les rues de Nancy. Surtout quand on sait que Nicolas Sarkozy court en écoutant Elvis Presley et Didier Barbelivien.
Cet article est paru le 30 septembre dans l’hebdomadaire La Semaine n° 288. Pour lire le journal dès sa parution, abonnez-vous !