
Des situations différentes d’un quartier à l’autre
Depuis la hausse des taux, un phénomène nouveau se dessine : l’attractivité de la ville de Metz est désormais tributaire de l’obtention des crédits par les ménages. « Ainsi, le marché immobilier des quartiers aisés tels que l’hypercentre, la Vacquinière, le quartier Sainte-Thérèse ou Impérial et les villages de vigneron, qui sont des valeurs sûres, reste dynamique puisque la clientèle qui désire y acquérir un bien est aisée, ne conditionnant alors pas son acquisition à une obtention de crédit », souligne Benedic. A contrario, les quartiers plus populaires tels que Devant-les-Ponts ou Plantières sont bien moins demandés. Les ménages qui pouvaient il y a peu de temps encore y acquérir un bien, ne peuvent plus désormais, faute de disposer d’un apport suffisant ou à cause d’un pouvoir d’achat trop dégradé. « De plus, tous les biens affichés à plus de 350 000 € et situés hors de l’hyper centre ou des très bons quartiers messins peinent à trouver preneur. La raison est simple : pour le même prix, les acheteurs vont leur préférer une maison », analyse Thierry Benedic. En moyenne, les délais de vente sont désormais de plus de 2 mois, ils ont donc doublé par rapport à l’année précédente et la tendance est à l’allongement. Cela vaut aussi pour les biens qui se vendent encore correctement. « C’est un processus long mais les vendeurs commencent à comprendre que nous avons véritablement changé de cycle immobilier, qu’ils vont donc devoir faire preuve de patience et très certainement revoir leurs espérances à la baisse concernant le prix de vente de leur bien. Le cycle haussier est bel et bien terminé », explique Thierry Benedic. En ce qui concerne le marché du neuf : il continue de plonger.