

700 décès en Moselle lors de la deuxième vague
De son côté, Patrick Weiten, président du conseil départemental de la Moselle, a souligné l’effet d’engorgement des grandes surfaces le samedi à cause du couvre-feu. « Les protocoles sanitaires prévoient des jauges qui restent applicables. Les grandes surfaces doivent appliquer les textes », s’est défendu Jean Castex. Particulièrement touché depuis le début de l’épidémie, le département de la Moselle a enregistré plus de 1 000 décès pendant la première vague. « Cette seconde vague dure, et le bilan est très lourd avec plus de 700 décès », a rappelé Laurent Touvet, préfet de la Moselle. Un contexte sanitaire tendu que le Premier ministre a constaté le matin même au CHR Metz-Thionville, sur le site de Mercy. « La situation sanitaire est tout sauf réjouissante en Moselle, avec des services de réanimation qui sont loin d’être vides », a constaté Jean Castex.
Davantage de centres, mais le même nombre de doses
En ce premier jour de la prise de rendez-vous pour la vaccination des plus de 75 ans résidant à domicile, le Premier ministre a également visité un centre d’appel mis en place par l’hôpital de Mercy. En Moselle, dix centres de vaccination ont déjà ouvert leurs portes. Les élus locaux en aimeraient davantage, à l’image du maire de Thionville. « Nous sommes prêts à ouvrir un centre de vaccination à Thionville, 90 médecins se sont déjà portés volontaires », a déclaré Pierre Cuny. Une position partagée par Jean-Luc Bohl, maire de Montigny-lès-Metz. Si le ministre de la Santé a salué cette mobilisation, il a affirmé ne pas pouvoir y répondre favorablement. « Plus de centres de vaccination ne veut pas dire plus de doses, donc on aura moins de doses par centre, c’est la difficulté. Actuellement, notre maillage est défini à un centre pour 100 000 habitants », a-t-il expliqué. Jean Castex, dont la visite prévue à Nancy a été annulée à cause des conditions météorologiques, a par la suite rencontré François Grosdidier à l’Hôtel de ville. Transports, santé, université : différents dossiers ont été abordés avec le maire de Metz.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a profité de cette rencontre pour annoncer un plan de dépistage d’envergure au sein des écoles. « Nous allons monter un protocole qui va nous permettre de pouvoir tester un million d’enfants, dès l’âge de 6 ans, et de professeurs par mois », a-t-il déclaré. Au cœur des préoccupations, le variant anglais du Covid-19, qui paraît plus contagieux chez les enfants, même s’il n’est pas plus grave. Le gouvernement surveille étroitement ce variant qui concerne environ 1 % des cas positifs en France à l’heure actuelle.