Est-ce le fait d’une première phrase prémonitoire ou d’une critique particulièrement élogieuse ? Parfait inconnu, il y a trois mois, Joël Dicker a fait le buzz littéraire tout l’automne et décroché rien moins que le Grand prix du roman de l’Académie française et le Goncourt des lycéens.
Dès les premières pages, le lecteur est capté par l’énergie du narrateur qui tente d’innocenter son ancien professeur, accusé, trente ans après les faits, du meurtre d’une jeune fille de quinze ans. Tout est question de dosage, ici, entre une histoire d’amour impossible, une galerie de personnages susceptibles d’être coupables et une série de rebondissements qui maintiennent une tension dramatique constante.
Si les scènes sentimentales sont moins réussies, voire carrément godiches, Joël Dicker adjoint à une enquête bien ficelée, une réflexion convaincante sur le travail de l’écrivain et les pressions du milieu éditorial. Un équilibre subtil entre suspense, romanesque et introspection qui s’adresse à tous les publics et captive pendant 665 pages.
Cet article est paru le 20 décembre dans l’hebdomadaire La Semaine n°402 à Metz. Pour lire le journal dès sa parution, abonnez-vous !