Deprecated: mb_convert_encoding(): Handling HTML entities via mbstring is deprecated; use htmlspecialchars, htmlentities, or mb_encode_numericentity/mb_decode_numericentity instead in /var/www/lasemaine/wp-content/themes/la-semaine/App/Actions/Ads/InContent.php on line 68 Le dernier bloc-notes de Jean-Pierre Jager - La Semaine
« La BD du DD ». André Faber a sens des formules laconiques et du trait. « La BD du DD », c’est le mot d’accompagnement tout simple qu’il a écrit au moment de m’envoyer le dessin ci-dessous. Avec une précision quand même : « Quand tu veux pour boire un coup. »
André Faber fait partie depuis longtemps des complices sentimentaux ou intellectuels de notre vie et de notre ville. J’ai connu l’infographiste libéré au RL, l’auteur de romans pleins de tendresse brute et de force douce dont La quiche était froide (paru dans ces colonnes sous forme de feuilleton) et bien sûr L’amour à Bénestroff. Vous le croisez chaque semaine au « café de la place » dans notre page Zapping. Et on continue à s’arracher son album Quand le chat sourit à Metz, édité il y a dix ans par La Semaine.
Alors un dernier Faber pour la route… ça s’imposait.
Vendredi
Opération CHR
La magie de François Grosdidier opère-t-elle encore ? En tout cas, et si l’on veut faire un peu de mauvais esprit, pas au CHR de Metz-Thionville ! À peine le maire de Metz et président de l’Eurométropole avait-il été élu à la présidence de cette structure sanitaire essentielle – et l’une des plus importantes de France dans sa catégorie – en remplacement de Khalifé Khalifé, devenu sénateur, qu’on apprenait que les opérations étaient suspendues dans les différents blocs de Metz comme de Thionville. En cause, non pas le président, mais la dernière livraison de pastilles pour les adoucisseurs d’eau des circuits de stérilisation : elles ne sont pas conformes ! Et en vertu du principe de précaution, toutes les interventions non vitales ou les consultations nécessitant l‘usage de matériel stérile (et ça en fait un paquet) ont été reportées.
Les choses ont dû revenir dans l’ordre (pour ce qui est des pastilles) en ce début de semaine mais, dans le flux souvent tendu des interventions, ce genre de retard n’est pas un cadeau. Pas forcément facile à digérer, ni pour les patients inquiets ni pour le personnel déjà souvent sur la corde raide, lui aussi.
Serge Domini sait éditer et vendre avec talent. Cet homme qui ne fait « que des beaux livres » et a passé en revue à peu près tous domaines comme toutes les tranches de l’histoire ou du patrimoine de la région nous revient avec un « C’était Metz vers 1900 » plein de subtilité. Signé Maxime Bucciarelli, le Paganini de la photo d’archives messines (voir ses Années bonheur ou Années du renouveau chez le même éditeur), l’ouvrage nous invite à une promenade pleine de délicatesse dans le Metz des années 1900. « La Belle époque, dit-on ailleurs. Ici, c’est plus nuancé car on est au cœur de la période d’annexion, précise l’éditeur. Mais il s’agit néanmoins d’un temps nouveau pour la ville aussi, avec la chute des remparts comme l’amorce de la nouvelle ville. » Et c’est sur le retour à la France que s’achève l’ouvrage dont la caractéristique essentielle réside dans une très belle colorisation des photographies. Non pas le principe un peu primaire des cartes postales colorisées de l’époque et pas d’avantage non plus ce que peuvent vous sortir les programmes automatiques de colorisation, pas fichus de faire la différence entre un uniforme prussien et un français. Gênant quand même.
Dans le cas des 250 photographies sur la période 1890-1920 sélectionnées en noir et blanc par Maxime Bucciarelli, c’est une renaissance en couleur que leur a offert, avec les moyens technologiques actuels mais avec l’exigence de la vérité, Patricia Maurice. Et dans les scènes militaires ou civiles comme dans les portraits, dans les visites impériales comme dans les images de la ville au moment des grands travaux sur les remparts, c’est un sentiment de nouvelle évidence qui paraît. L’inauguration du portail de la cathédrale, une réception au palais du gouverneur, les travaux de ce qui sera l’avenue Foch et la place Mondon sont des sources quasi inépuisables d’observation et d’étonnement.
Un nouveau regard propre à éclairer et conforter celui que nous jetons sur notre vie et notre ville.
Saint Maximin, ce n’est pas La Madeleine. Du moins pas celle de Paris… Un peu celle de Proust, quand même. Les animations musicales proposées dans cette église de la rue Mazelle à Metz, cette paroisse animée par l’abbé Robert Scholtus, ont de quoi transporter puis convertir même une armée de mécréants et ont figuré à moult reprises dans ces colonnes. Un peu comme celles du Temple neuf ou de Longeville ! Le 5 mai à 16 heures, c’est le quintette à deux violoncelles de Schubert qui sera au programme de Saint Maximin avec Auguste Rachet, un ancien messin, Alexandra Lecoq et Auguste Rahon de l’Académie de l’Opéra de Paris, Léonardo Jelveh et Laura Lecoq.
La veille au soir, l’oratorio des Dragonnes de Metz Handball leur aura peut-être permis, aux Arènes à quelques centaines de mètres de là, de décrocher une place pour le Final Four de la Champions league de handball féminin à Budapest.
Ceux à qui je pense
Au moment de boucler ce bloc, difficile de ne pas évoquer Georges Jacquot, un ancien journaliste du Républicain Lorrain (il y finira rédacteur en chef adjoint il y a un peu plus de 20 ans) qui nous a quittés il y a quelques jours. Un homme de valeur et de valeurs. Au premier rang de celles-ci, le respect et la liberté. Que ce soit dans son travail, longtemps à la rédaction de l’édition luxembourgeoise du RL puis un temps à la direction des agences avec son binôme Gérard Boulay, dans ses activités syndicales ou ensuite dans son engagement au sein du Casam pour l’accueil des migrants, Georges Jacquot n’a jamais failli. Son sourire et son regard, le ton de sa voix et ses rires resteront vivants pour les siens comme pour ceux qui l’ont connu.
Sachez enfin que c’est avec Georges Jacquot, en un temps où ce n’était pas forcément bien vu ailleurs, que nous avions travaillé, après sa retraite, tout le rubriquage de La Semaine. Le genre de mission où son mélange d’enthousiasme et de rigueur faisait merveille.