Législatives en Moselle et Meurthe-et-Moselle : jusqu’où ira le Rassemblement national ?

En Moselle et en Meurthe-et-Moselle, les scores du Rassemblement national augmentent au fil des années. A l’aube des élections législatives anticipées, jusqu’où ira le parti de Marine Le Pen ? C’est la question que tout le monde se pose. Combien ? Depuis quelque temps, en Moselle, le conditionnel n’est plus le temps utilisé pour parler de l’implantation du Rassemblement national. On sait que le parti est présent et que son implantation ne cesse de croître. Les chiffres des dernières Européennes en sont un puissant témoignage. Le RN est arrivé partout en tête, à quelques exceptions près, qui se comptent sur les doigts des deux mains. Le Rassemblement national, enverra, comme en 2022, des députés à l’Assemblée nationale. Un pronostic qui circule actuellement donne au parti de Marine Le Pen huit sièges pour ce coup-ci, la seule circonscription échappant à cette hypothétique prophétie étant celle du LR Florian Di Philippo. Les autres forces politiques refusent d’y croire. Alors combien ? Au moins deux. On ne voit pas comment Laurent Jacobelli pourrait perdre la 8e vu les oppositions qui lui font face. Parachuté en 2022, Alexandre Loubet s’est intelligemment fait un nom sur la 7e et tous les observateurs le voient poursuivre. Sur la 6e, la présence d’Alexandre Cassaro, maire de Forbach, complique la tâche à Kévin Pfeffer. Partout ailleurs, ce sera chaud mis à part peut-être pour Florian Di Filippo qui, dans son fief de Sarrebourg, marche sur du velours. On sait aussi qu’en cas de duel entre le ou la représentante du Nouveau Front populaire et celui ou celle du Rassemblement national, pour certains, le choix est cornélien. Ce sera peut-être le cas, dans la 6e circonscription de Meurthe-et-Moselle, la seule, sur le papier, susceptible de basculer dans le giron du Rassemblement national. Pourquoi celle-là plus qu’une autre ? « Parce qu’elle est la plus mosellane des circonscriptions meurthe-et-mosellanes », nous répond Christophe Choserot, maire de Maxéville. Sociologiquement, avec les sidérurgistes du bassin de Pompey, les derniers hauts-fourneaux de Pont-à-Mousson, dans la 6e de Meurthe-et-Moselle, comme dans l’Est et le Nord mosellan, le RN a su capter et séduire le vote ouvrier. En 2022, l’insoumise Caroline Fiat ne s’était imposée qu’avec 150 voix d’avance sur le candidat du RN, Anthony Boulogne. Les deux sont à nouveau candidats et pourraient rejouer le même duel dans quelques jours. Pour le reste, et même si plus on va vers le nord du département, plus le RN progresse, la Meurthe-et-Moselle devrait rester vierge de député du Rassemblement national.