Deprecated: mb_convert_encoding(): Handling HTML entities via mbstring is deprecated; use htmlspecialchars, htmlentities, or mb_encode_numericentity/mb_decode_numericentity instead in /var/www/lasemaine/wp-content/themes/la-semaine/App/Actions/Ads/InContent.php on line 68 Les derniers macronistes de Moselle doivent se réinventer après les législatives - La Semaine
Les derniers macronistes de Moselle doivent se réinventer après les législatives
Où en sont les députés mosellans membres du parti Renaissance ? Ludovic Mendes et Belkhir Belhaddad nous livrent le fruit de leur réflexion des derniers jours et la manière dont ils envisagent l’avenir au sein (ou pas) de la majorité présidentielle.
« Je ne vais pas passer mon temps à taper sur le président de la République »
Doté d’une popularité médiatique qui ne cesse de croître, le député enchaîne les plateaux où il répète une forme d’agacement face à la tournure des débats politiques. « Chacun est dans son couloir de nage alors que le peuple s’est exprimé pour que cela change. Nous avons des responsabilités à prendre alors que la seule chose que l’on entend à droite et à gauche, c’est que c’est la faute à Macron. Où sont les intérêts supérieurs ? » C’est quand même un peu « la faute à Macron » comme il dit, non ? « C’est la décision du président de la République quoi qu’il arrive. Les 70 % de participation aux deux tours en disent long et sont une expression de ce que veulent les Français. Je ne vais pas passer mon temps à taper sur le président de la République », coupe Ludovic Mendes que l’on a connu beaucoup plus critique envers Emmanuel Macron. Gabrial Attal, chef du groupe ?
« Il est élu à l’unanimité, c’est une bonne chose ». Et de rappeler que d’autres personnalités marquantes auront leur mot à dire : « Gérald Darmanin, Roland Lescure, Aurore Bergé. » Comme il l’avait annoncé après son élection, Ludovic Mendes siégera en tant qu’apparenté. Ce qui veut dire : « Je suis rattaché à un groupe mais je suis indépendant. » Ce qui laisse une plus grande marge de manœuvre pour préparer la suite qui selon lui concerne le parti et non l’Assemblée nationale. « Le gros à réfléchir pour nous c’est ça. Que va devenir le parti ? Comment pourra-t-il être ce qu’il n’a jamais été ? Jusqu’ici sa seule définition, c’était Emmanuel Macron. »
Belkhir Belhaddad, qui a donc passé son week-end à 4 000 mètres d’altitude au côté des jeunes du projet Mont blanc, sera apparenté lui aussi mais avec une réserve encore plus grande que celle de Ludovic Mendes. Il craint « la droitisation de Renaissance ». Pour l’heure, le pas de côté n’est pas total. Il laisse le temps à une coalition « sociale démocrate » de se construire. « Une coalition responsable, progressiste et populaire. » Pour lui, l’avenir passe par « cette profonde refondation politique, la constitution d’un autre espace qui irait du PC au centre droit ». Même si la création d’un nouveau groupe politique n’est pas indispensable à la progression de cette idée, elle pourrait quand même en être l’issue, à condition d’être assez nombreux pour peser. « 30, 40, 60 », chiffre Belkhir Belhaddad qui pose sur la table les sujets qui pourraient être la matière première de cette coalition : « Le logement, le grand âge, les retraites à condition que l’on évite de se focaliser sur la question de l’âge. »
Et de citer un exemple où un tel rassemblement s’est déjà produit : « Quand elle a gagné la mairie de Metz, l’équipe de Dominique Gros ressemblait à ça avec des écologistes, des communistes, des socialistes et des personnalités comme Thierry Jean. On doit faire ce que Dominique Gros a fait à Metz. » Plus largement, le député de la première circonscription lance : « Il faut que l’on soit à la hauteur de l’expression des Français ». Ni l’un ni l’autre ne se prononcent sur la personnalité qu’il souhaite voir occuper le perchoir de l’Assemblée nationale. « J’attends de voir les candidatures », lancent-ils séparément. La suite ? Pas forcément plus prévisible et lisible. « Jusqu’à samedi, on n’a aucune visibilité », résume Ludovic Mendes.