
Prendre le temps d’étudier les routes
Pourtant, le Département y réfléchit sérieusement. Sollicité par La Semaine, Jean-Yves Saccani, vice-président délégué aux mobilités, assure qu’ « une analyse fine est menée par les services du Département depuis la mise en place de la nouvelle mandature ». Sous la précédente, le président du conseil départemental, Patrick Weiten, s’était dit prêt à étudier la question. Les choses semblent donc suivre leur cours. Le service de Direction du patrimoine et de l’aménagement du territoire (DPAT) a pour mission de passer aux cribles les tenants et aboutissants d’un passage à 90 km/h pour chacune des routes départementales en prenant en compte le droit, la légalité ainsi que la sécurité pour les usagers. Une évaluation des effets du passage à 80 km/h sera également intégrée à cette étude. Lorsqu’elle sera finalisée, l’analyse sera présentée aux élus lors de l’assemblée départementale. Ils disposeront alors de tous les éléments pour se prononcer pour un maintien à 80 km/h ou un retour aux 90 km/h. La prise de décision n’est pas fixée pour l’instant. En effet, le Département veut se laisser le temps de mener à bien cette étude et de profiter des retours d’expérience de ses collègues. « Plusieurs Départements ont vu leur décision de passer à 90 km/h retoquée par les instances de l’État », indique Jean-Yves Saccani. À l’issue de cette analyse, la proposition faite aux élus pour un retour aux 90 km/h devrait concerner une petite partie des routes (quelques centaines de kilomètres). Les gabarits, les tracés ainsi que la sécurité des usagers seront des facteurs à prendre en compte dans l’adaptation de la vitesse maximale autorisée.