
et son toit transformé en héliport (en bas à gauche).
Accoucher nature mais sécure
Au rez-de-chaussée, outre le parking de 140 places accessibles depuis l’arrière de l’hôpital – pour ça la route du Crève-Cœur sera percée afin de créer de nouveaux flux de circulation et de faire de Bel Air un hôpital triface -, l’accueil, les consultations, l’hôpital de jour femmes et enfants. Au 1er, la néonatalogie qui a, la première, intégré les murs en juillet 2019, les urgences gynécologiques-obstétriques, les salles de travail et de naissance, dont un appartement nature avec baignoire permettant de mieux supporter les contractions sans faire appel à la péridurale. L’ensemble des chambres, toutes individuelles et chacune équipée d’une salle de bains privative ce qui est loin d’être le cas dans l’actuelle maternité, est aussi organisé de manière à cacher au maximum les équipements médicaux. « Les femmes qui viennent accoucher ne se sentent pas malades », explique Marie-France Olieric, cheffe du service de gynécologie-obstétrique de Bel Air. Et si la tendance est au naturel, l’accouchement conserve des risques. Le mobilier des futures chambres, comme la discrétion des équipements médicaux, doit nourrir ce double intérêt d’assumer la concurrence luxembourgeoise avec ses bâtiments à la qualité hôtelière digne de palaces (est-ce bien raisonnable ?) et de répondre au nombre croissant de femmes tentées par les accouchements à la maison ou dans les centres de naissance non médicalisés. Pour elles et toutes les autres, le CHR vise l’obtention d’un label indiquant l’engagement de l’établissement contre les violences gynécologiques et obstétriques faites aux femmes : avec un projet de naissance dûment réfléchi, partagé et respecté. Au 2e étage, les lits d’hospitalisation pré et post accouchement avec un potentiel de 48 dont 36 ouvriront immédiatement et les 12 autres par la suite en fonction de l’augmentation du nombre de naissances sur place (l’actuelle maternité en compte 34). Au 3e la pédiatrie (16 à 24 lits) actuellement implantée dans le bâtiment gériatrique, et la gynécologie aujourd’hui dispatchée dans divers endroits de l’hôpital. Et au 6e étage donc, plus de 35 mètres au-dessus du sol, l’héliport qui permettra d’accueillir les urgences.Ça ne s’arrête pas là
Après la pharaonique reconstruction de la maternité (40 millions d’euros), après le chantier de ravalement des façades qui devrait s’achever fin 2020 (7 millions d’euros), les grues ne disparaîtront pas du paysage thionvillois. Thomas Talec, le directeur général adjoint, l’annonce déjà : le CHR Metz-Thionville porte le projet de construction d’un nouveau bâtiment dédié à l’ensemble des activités ambulatoires hors celles liées aux femmes, mères et enfants (consultations, hôpital de jour, dialyses, chirurgie ambulatoire…). Et ensuite ? Encore le projet de rénovation des services existants, en réorganisant mais aussi en procédant à des extensions de salles devenues trop exiguës. Pour ça, le DGA imagine des tours greffées à l’extrémité de chacun des bras du Y, le bâtiment construit en façade de l’hôpital en 2006.