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Moselle : un dimanche en campagne avec Élisabeth Borne
Dimanche 21 avril, l’ancienne Première ministre était en Moselle. Salle Europa à Montigny, marché de Sainte-Thérèse à Metz, maison Robert Schuman à Scy-Chazelles, Élisabeth Borne est venue parler d’Europe… à ceux qui voulaient bien l’entendre et l’écouter. Récit.
Sur le parvis de la salle Europa, en attendant Élisabeth Borne, difficile de passe à côté de l’Alsacienne de l’étape : Fabienne Keller. La députée européenne signale sa veste bleu roi et ses boucles d’oreilles dorées aux couleurs de l’institution où elle siège. Naturelle et dynamique, elle sera un peu la G.O de la visite de la Première ministre. Qui arrive un peu en avance, le sourire aux lèvres et le bras en écharpe (luxation à l’épaule). « On se ferait pas une petite photo ? » glisse Fabienne Keller. Clic clac, c’est dans la boîte. Dans la salle, les applaudissements retentissent quand Élisabeth Borne apparaît. Pour tous, elle est encore « Madame la Première ministre ». Chacun veut sa photo, lui glisser un petit mot. Le jeu des chaises musicales entre élus se met alors en place pour être au plus près de la ministre quand elle s’exprimera. 150 personnes sont là pour l’écouter parler d’Europe. Jean-Luc Bohl donnera le ton en lisant un texte datant de 1977 prononcé par Otto de Habsourg-Lorraine à la salle Europa. Lise Simon rappelle sobrement le contexte : « On peut penser que l’Europe est une évidence en Moselle, pourtant le Rassemblement national y progresse plus rapidement qu’ailleurs. »
Tour à tour, les parlementaires s’expriment et se lancent dans le concours de qui sera le meilleur Européen. Sans conteste, à ce jeu-là, c’est Fabienne Keller qui gagne puisqu’elle occupe pleinement le terrain de députée européenne. « L’Europe est un diamant… Tellement facile à dénigrer. Elle réglemente trop ? J’adore quand elle réglemente sur les médicaments notamment. »
« Une mission pour vous »
Élisabeth Borne s’exprime enfin : « Les 20 mois que j’ai passés en tant que chef du gouvernement ont conforté une idée en laquelle je crois beaucoup : le dépassement. » Les ennemis sont clairement désignés et n’ont pas changé depuis la présidentielle. « Les extrêmes ne cherchent pas l’apaisement mais l’embrasement. Quel avenir proposent-ils ? Aucun. C’est en Européen que nous soutenons l’Ukraine, que nous avons pu avoir des vaccins pour tous. L’Europe est le seul chemin qui peut nous apporter la stabilité nécessaire, la paix, qui donne la capacité d’écrire notre propre destin. Affaiblir l’Europe, c’est affaiblir la France. Les élections, c’est un tour, le 9 juin et une seule liste qui défend l’Europe, celle de Valérie Hayer. » Le jeu des questions-réponses fera émerger quelques interrogations, des soutiens surtout. « Merci d’avoir tenu la barre, ça n’a pas été simple. Les jeunes avec Macron vous ont soutenue et vous soutiendront toujours », lance un militant. Un autre regrette « qu’on ne parle pas assez d’Europe et que chacun porte une part de responsabilité. »
« Quand La France a eu la présidence de l’Europe, on a avancé comme jamais, on a fait des pas de géant, sur des sujets qui paraissaient impossibles : l’emprunt commun, la réforme du marché de l’énergie, le pacte asile et migration », lui répond Élisabeth Borne quand Fabienne Keller lance : « J’ai une mission pour vous les Mosellans : faites-nous partager l’émotion de votre territoire. Au sein de l’Union européenne, on a une difficulté de communication. On fonctionne en compromis, tout le monde repart, pas content, en ayant lâché quelque chose. C’est moins communicant qu’une posture radicale mais c’est tellement plus intelligent. »
« Vous allez rester là ? »
Toute la petite troupe se rend alors au marché à pieds. Blagueur, Jean-Luc Bohl propose de payer l’apéro chez lui, Fabienne Keller se fait huer quand elle aborde le sujet de la ligue de foot du Grand Est et de la volonté de sortie (refusée) de l’Alsace. Les Lorrains lui rappellent qu’ici la Région leur plaît bien comme elle est. On passe vite à autre chose. Pour se faire pardonner, la députée européenne se fend d’une chanson en l’honneur de Valérie Hayer. Élisabeth Borne sourit poliment. Arrivée au marché, la Première ministre bloque quelques minutes sur le caractère « pas banal » de l’église Sainte-Thérèse avant d’entamer la déambulation, détendue. « Vous allez rester là longtemps ? » s’énerve un commerçant. Les rabatteurs des différents partis du centre signalent aux passants que l’ancienne Première ministre est là, prête à leur parler. Ça marche plus ou moins bien. Attablé à la Cigale, Jean-Marie Nicolas, adjoint de François Grosdidier, accepte la rencontre et la photo. « Elle vaut cher celle-là », glisse avec malice un élu. À midi, il est l’heure de rejoindre la dernière destination de la visite d’Élisabeth Borne. Elle repart avec un pot de confiture à la mirabelle, toujours entourée d’une petite foule d’élus lorrains. À Scy-Chazelles, Robert Schuman les attend.