
Encore une fois, notre société connaît un moment particulier qui la divise. D’un côté, il y a les citoyens qui, devant les assauts répétés du virus, se vaccinent et acceptent des contraintes sans lesquelles nos partirions vers un nouveau confinement. L’afflux dans les centres de vaccination montre que c’est la tendance la plus répandue. De l’autre, nous avons un conglomérat d’opposants qui réunit les antivax, les complotistes, les rebelles au pass sanitaire, des personnes qui disent vouloir défendre les libertés publiques ou leur emploi comme les soignants qui refusent l’injection, les gilets jaunes et tous ceux qui estiment, souvent à juste titre d’ailleurs, être les déclassés de la République. Ce n’est pas l’obscurantisme contre l’esprit des lumières, les bons contre les méchants. Non. Il s’agit plutôt du comportement que nous devons adopter devant un Covid qui rebondit, s’éternise et place à nouveau les hôpitaux sous la menace de la saturation. Où commence et où s’arrête notre liberté ? Le chemin rigoureux que la loi nous oblige à suivre mène-t-il à une forme de servitude ? « Renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme, aux droits de l’humanité, même à ses devoirs », écrivait Jean-Jacques Rousseau. Qui ne serait d’accord ? Le problème, c’est que le virus ne fait pas de philosophie et que la solution passe par nous. Alors, que la raison l’emporte. Ce qui n’empêche pas ceux qui pensent différemment de s’exprimer mais que chacun se souvienne que la violence, quel que soit son degré, ne sert aucune cause.Je soutiens pleinement la liberté d’expression, mais en aucun cas le centre-ville de Nancy ne peut devenir le théâtre hebdomadaire de tensions et de dégradations. Les débordements survenus lors de la manifestation de ce samedi sont inacceptables et je les condamne fermement⬇️ pic.twitter.com/retz3dzdPt
— Mathieu Klein (@mathieuklein) July 24, 2021