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Nancy Thermal : une gestion qui ne coule pas de source

250 000 entrées, mais des cures qui ne sont toujours pas opérationnelles… Depuis son ouverture en avril 2023, Nancy Thermal donne des sueurs froides à son exploitant ValVital, ainsi que des motifs de satisfaction.

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Par Jonathan Nenich
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En termes de fréquentation, Nancy Thermal serait dans les temps par rapport aux prévisions. Photo La Semaine
250 000 entrées, mais des cures qui ne sont toujours pas opérationnelles… Depuis son ouverture en avril 2023, Nancy Thermal donne des sueurs froides à son exploitant ValVital, ainsi que des motifs de satisfaction. Cette fois ça y est : lundi 20 novembre, la 250 000e personne a franchi les portes de Nancy Thermal. Ni fantastique ni problématique. « Ça correspond à nos prévisions », commente simplement Bernard Riac, le président directeur général du groupe ValVital basé à Aix-les-Bains qui exploite l’équipement. Pour rappel l’espace de 20 000 mètres carrés dédié au sport, au bien-être, à la détente et aux cures, a ouvert le 1er avril dernier après un investissement colossal de 100 millions d’euros assuré par la SEM Grand Nancy Thermal Développement dans laquelle la métropole du Grand Nancy est majoritaire. (ValVital est aussi investi à hauteur de 5 % ainsi que la Banque des Territoires, 10 %). Le projet est ambitieux et doit placer Nancy parmi les bastions du thermalisme en France. Mais rapidement, Nancy Thermal se paye un bad buzz suite à la fermeture de sa partie cure dès le mois d’août pour cause de problèmes techniques… « Nous devrions pouvoir accueillir à nouveau le public au milieu de l’année prochaine. Nous avons découvert des choses peu après avoir pris l’exploitation du lieu… Mais ça arrive sur de tels projets. Pour les responsabilités de chacun, nous verrons dans un second temps. L’urgence c’est de rouvrir », explique Bernard Riac.
Bernard Riac, PDG et fondateur de ValVital, exploitant de Nancy Thermal. © DR
Parce qu’en plus d’une image écornée, le groupe doit surtout faire une croix sur des rentrées d’argent conséquentes : « Nous avons dû annuler 3 000 curistes, à une moyenne de 600 euros la cure. Faites le calcul ! » Résultat : 1,8 million d’euros de manque à gagner. Cette fermeture malvenue qui a fait couler beaucoup d’encre ne doit pas masquer le reste pour autant. « Nous sommes très satisfaits de cet équipement. La Métropole du Grand Nancy a consenti à un investissement très important pour faire sortir de terre un équipement splendide », rappelle le dirigeant du groupe qui exploite 16 équipements de ce type en France.

Un plan sur cinq ans

Nancy Thermal, 125 salariés dont 40 maîtres nageurs, peut toujours s’appuyer sur ses autres activités phares : l’aquasport et la détente, ainsi que le SPA. Avec ça, pour sa première année d’exploitation, le site devrait générer entre 6 et 7 millions d’euros de chiffre d’affaires sur les 45 millions d’euros que réalise le groupe au global. « C’est l’un de nos sites les plus importants », confirme Bernard Riac. D’autant que l’exploitation d’un tel temple du loisir nécessite de prendre du recul. « Nous avons un plan sur les cinq ans à venir. En 2029, nous visons un chiffre d’affaires de 24 millions d’euros », explique le dirigeant alors que l’équilibre financier de Nancy Thermal serait trouvé sitôt la barre des 20 millions d’euros de CA franchie. « Nous avons une concession de service public sur 30 ans. Nous allons monter en puissance au fil du temps. La métropole porte une politique touristique autour de l’équipement situé en centre-ville. Cela devrait générer du monde », se réjouit Bernard Riac qui estime que le potentiel du site, une fois qu’il sera bien identifié par la population, sera d’un million de visiteurs par an. Autre motif de satisfaction : la Villa thermae. La résidence hôtelière de Nancy Thermal fonctionnerait correctement : « Nous avons un taux de remplissage de 45 % ce qui est très bon pour un établissement ouvert depuis si peu de temps. » L’hôtel propose 76 chambres d’une trentaine de mètres carrés. Chacune a nécessité un investissement de 100 000 euros. « Nancy Thermal est un projet global. Nous gérons le centre thermal, mais aussi un hôtel, un parking de 450 places… », énumère le dirigeant qui attend désormais de célébrer le demi-million de visiteurs.