« Les entreprises ont l’occasionde montrer l’exemple. Les autres parlent de modernisation des institutions. Nous on va la faire et la réussir ». PhilippeGuillaume et Fabrice Genter, respectivement présidentet vice-président de la CCIde la Moselle sont décidésà se lancer avec des atouts gagnants dans l’aventure de larégionalisation des chambres. Arguments et analyses.
« Le vote du 13 avril est historique. » Philippe Guillaume aime les formules et raconte comment à l’issue de cette assemblée, historique donc, des chambres de commerce françaises le vote pour la démarche de régionalisation l’a emporté. Comment aussi Jean François Bernardin, président national est venu s’asseoir aux côtés de Lorrains qui avaient fait preuve d’unité et de militantisme pour cette solution. Une évolution par rapport à laquelle les très grandes chambres des métropoles et les toutes petites, amenées à disparaître dans une départementalisation de base, avaient exprimé des réticences.
La position est à présent votée mais le texte doit passer au Parlement et la mise en application n’est prévue qu’en janvier 2011. C’est-à-dire après les prochaines élections consulaires de 2010 pour laquelle la CGPME de Moselle, vainqueur du dernier scrutin a déjà sonné la mobilisation. Les positions du côté du Medef, jusque-là détenteur de cet outil ne devraient pas tarder à s’affirmer, en opposition ou en complémentarités plus ou moins subtiles.
Un signe pour les politiques
Les chambres départementales ne disparaîtront donc pas pour autant. « Leur prise en compte a été importante affirme Fabrice Genter. Les départements conserveront leur personnalité morale et leurs ressources et leur gestion dans le cadre de choix qui auront été validés ».
Metz bien sûr
En attendant, c’est le projet qu’il faut construire. « C’est une vraie opportunité et ce ne sont pas des parlottes, cela n’a rien de théorique. C’est tout simplement l’avenir de nos entreprises qui se joue » commente Fabrice Genter. « Le diable est dans les détails…mais le Bon Dieu aussi. On a les atouts dans notre région pour réussir » conclut Philippe Guillaume persuadé que la Lorraine doit se retrouver dans le peloton des dix premières chambres de France.