
« Une nouvelle vie professionnelle »
La reconversion des friches militaires, l’ancienne gare, la nouvelle déchèterie, la conteneurisation du centre-ville sont autant de sujets qu’il va falloir faire avancer. Le tout dans une commune qui manque de moyens. « Ars est sixième de la métropole en termes d’habitants mais avant-dernière en termes de recettes fiscales », plante Pascal Hody. « Notre budget de fonctionnement est limité, nos marges de manœuvre pas aisées. Il faut jongler avec ça. Monsieur Valdevit le faisait très bien. Il a su relever la commune en conservant un endettement maîtrisé. » Oui, il y a du boulot. Pour un novice, l’ampleur de la tâche est immense mais Pascal Hody compte s’y consacrer totalement. À la retraite officiellement à partir du 1er janvier après s’être mis en disponibilité pour quelques mois, il débute maintenant « une nouvelle vie professionnelle ». Pour lui, la politique sera un métier, un apprentissage. Sa première vocation a montré qu’il savait franchir les étapes. Il a commencé à travailler « pour fuir l’école », raconte-t-il. Très jeune donc. Dans une entreprise de maintenance industrielle, il débute au bas de l’échelle. « J’ai commencé avec la caisse à outils. » Pour finir, 24 ans plus tard, directeur d’agence. Il s’est installé à Ars-sur-Moselle en 1985 alors qu’il cherchait à acheter une maison avec son épouse, « à construire un foyer ». Dans cette commune, il a trouvé tout ce qu’il cherchait. « Il y a toutes les commodités. C’était vrai en 1985, ça l’est d’autant plus aujourd’hui ». Il est père de trois enfants. Le fils est resté en Moselle, les filles se sont éloignées à Besançon et en Irlande. Il rêve d’être grand-père. Voilà pour le CV rapide. Manque une chose dans tout ça : la politique.
Dans l’opposition
En 2008, il figure sur la liste qui s’aligne contre le maire de l’époque. Battu, Pascal Hody siège dans l’opposition. En 2014, il se présente à nouveau, dans l’opposition toujours, face à Bruno Valdevit. Nouvel échec. Finalement, au gré des conseils municipaux et des réunions en tous genres, une partie de sa liste se rapproche du maire. « On s’est rendu compte que nous avions les mêmes valeurs, que nos programmes se rassemblaient. Nous étions une opposition constructive et participative, jamais dans l’affrontement. Le rapprochement s’est fait naturellement. » En 2020, ils partent donc ensemble avec la victoire à la clé de cette union. Pascal Hody est nommé adjoint aux affaires sociales et « cerise sur le gâteau », alors qu’il ne s’y attendait pas, premier adjoint. C’est cette responsabilité qui l’a mené directement à prendre la suite de Bruno Valdevit, le 1er décembre dernier lors du conseil municipal. Dans quelques semaines, il en vivra un prochain avec pas mal de points stratégiques à l’ordre du jour. Le premier rendez-vous d’une longue liste, d’une nouvelle vie à construire. « Il y a plein de choses que je ne maîtrise pas, notamment par rapport à l’Eurométropole », confie, honnête, Pascal Hody. Mais une caractéristique ne manque pas : le courage. De cela aussi, il est l’héritier.