Jeudi, 400 salariés d’Arcelor Mittal-Florange ont interrompu un Comité d’Entreprise extraordinaire afin de faire entendre leur voix et demander des comptes au directeur du site, Henri Blaffart. En cause, l’annonce faite la veille d’un plan social concernant un millier de salariés et la mise en sommeil du deuxième haut-fourneau du site de Florange pour au moins six mois.
« Nous n’accepterons pas de perdre 20% sur nos salaires sans protester »
Durant une heure et demie, le directeur a été questionné par des ouvriers en colères mais qui sont sortis déçus de cette entrevue. « Il ne répond à rien mais nous savons qu’il est finalement comme nous. Un pion sur l’échiquier de Mittal » explique Jean-Luc Graetz, membre du comité d’entreprise. « Nous avons juste entendu qu’il devrait y avoir des réunions la semaine prochaine concernant les indemnisations. On attend pour voir. Mais le mouvement de protestation ne s’arrêtera pas là. Nous n’accepterons pas de perdre 20% sur nos salaires sans protester ». En attendant, c’est toute la sidérurgie qui espère ne pas voir les deux derniers piliers de son histoire en Lorraine tomber sous les coups des puissants.