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Pierre Mafféis, président du Jardin du Michel : un pour tous
Il est le visage du Jardin du Michel depuis fin 2019. De la buvette à la présidence, Pierre Mafféis a adopté le festival autant que le festival l'a adopté. Sous sa houlette, l'équipe organisatrice vient tout juste de dévoiler sa programmation 2024, qui s'annonce particulièrement feel good.
Un souvenir en particulier sera déterminant dans sa volonté de s’engager. « En amont du festival, on organisait entre bénévoles des week-ends de rangement. C’était très bon enfant. Je me souviens, lorsque nous sommes revenus le week-end suivant pour l’ouverture, tout avait été monté. Voir le résultat de tout ce travail, ça m’avait impressionné. J’ai pris la mesure de tout ce qui se passe en coulisses. Dans le même temps, on se rend compte que c’est parce qu’on est ensemble qu’on arrive à faire de grandes choses. » Une expérience qui l’a « transformé ». Depuis, il a adopté le festival autant que le festival l’a adopté. « J’y ai trouvé une ambiance familiale, très humaine. Je me suis immédiatement senti très bien accueilli. » L’année suivante, il prend dix jours de congés pour renouveler l’expérience. « C’était un peu comme des vacances pour moi. Pendant dix jours, j’étais injoignable. Mes proches en avaient marre. » De fil en aiguille, Pierre Mafféis passe de derrière le comptoir au montage, à l’informatisation des processus (on y arrive finalement) à membre du conseil d’administration pour enfin reprendre la manœuvre de l’événement. Même s’il a gagné en responsabilité, il ne reste toutefois jamais très éloigné de ses premières fonctions. « Je suis sur site dès le montage et je participe encore à la logistique. D’ailleurs, je prends toujours dix jours de congé avant le festival pour m’investir totalement dans son organisation. » Sa première rencontre avec Michel, l’icône du festival, se fait aussi un peu par hasard alors que ce dernier distribue des goodies aux festivaliers. « C’est l’emblème du JDM. C’est un vrai soleil par sa bonne humeur et sa bienveillance. » En revanche il n’a pas connu le célèbre jeu qui animait les bénévoles de la première heure et tout le microcosme du JDM, le fameux « où est Michel ? ». C’était leur « où est Charlie ? » à eux. « En effet c’est très difficile de le trouver pendant les trois jours de festival. Il est tellement sollicité. »
« Président de la loose »
En 2019, Pierre Mafféis arrive à la tête d’un événement qui se porte bien et qui est totalement inscrit dans le calendrier culturel meurthe-et-mosellan. D’abord organisé à Bulligny puis à Toul, au pied de la cathédrale, le JDM est devenu un incontournable. C’était sans compter sur l’arrivée d’un nouveau virus, le Covid-19, qui a balayé d’un souffle le monde de la culture mis sous cloche pendant la pandémie car jugé « non essentiel ». « J’étais le président de la loose. » L’édition 2020 est annulée et celle de 2021 décalée en septembre. L’équipe fait également le choix de miser sur une programmation 100 % française. Trop risqué de faire venir des artistes étrangers avec toutes les contraintes sanitaires. « L’économie d’un festival, ça se joue à pas grand-chose. » Difficile aussi car la situation est inédite et l’équipe navigue à vue. « On a fait le bon pari d’essayer quand même. Ça s’est joué de peu. » Mais, une fois la tempête passée, l’édition 2022 ne rencontre pas le succès escompté et le JDM a failli disparaître. « Il nous restait tout de même une petite fenêtre de tir. Alors on s’est dit ça passe ou ça casse. » C’est passé. « On a eu raison d’avoir ce petit grain de folie. » 2023 c’est aussi l’année où le festival déménage une nouvelle fois. Pas très loin, de l’autre côté de la Moselle, dans un champ à cheval sur les communes de Toul et Dommartin-lès-Toul. « Même si le moral des troupes et la santé financière de la SCIC en ont pris un coup, c’était l’occasion de se renouveler et de tout remettre à plat. Ça faisait plusieurs années qu’on réfléchissait à changer de site. » Outre le Covid-19, il s’en est fallu de peu pour notre informaticien de profession lâche l’affaire. « C’était pendant une édition à Bulligny. La météo était affreuse, il y avait de la boue partout. Je n’en pouvais plus de courir dans tous les sens et je me suis froissé un genou. Je croise la directrice qui m’emmène voir un kinésithérapeute. Une fois remis en “état”, elle m’emmène à l’arrière d’une scène. À ce moment, je me retrouve dans un état psychologique où je me dis “mais pourquoi je fais tout ça ?”. Jusqu’au moment où je vois tous les membres du public sauter comme des fous pendant que Manu Chao chantait. Je me suis souvenu que c’est pour ça que je faisais tous ces efforts. »
Son bar
« L’Atelier, un lieu très dynamique et accueillant. C’est un tiers-lieu qui réunit pas mal d’activités. Il y a un brasseur qui y tient un stand, la Brasserie du Cheval. J’y suis allé peu de fois mais je suis ce qu’ils font et c’est vraiment super. C’est ouvert certains soirs aussi. Si vous êtes de passage à Toul c’est un endroit à visiter. »
Son artiste
« On va me dire que je fais de la publicité comme il est dans la programmation… Je citerai quand même Tiken Jah Fakoly. Un artiste qui m’a marqué en live. Je l’avais vu à Sion lors du festival “Là-haut sur la colline” en 2019. J’ai été percuté par son énergie et sa présence sur scène. Je pense qu’il n’y a pas une journée sans que j’écoute une de ses chansons. Sinon j’ai hâte de voir Grand Corps Malade. Au sein de l’équipe du JDM nous sommes très réceptifs à sa musique et à l’artiste. »
Sa série
« La dernière que j’ai bien aimée c’est Berlin, un spin-off centré sur le personnage du même nom de “La Casa De Papel”. J’aime sa personnalité, il me fait beaucoup rire. J’avais déjà vu “La Casa De Papel” avant et j’avais été happé par l’intrigue. En général, j’attends un peu avant de commencer une série pour ensuite la visionner d’une traite. »
Son endroit
« Ma ville natale, Saint-Dié-des-Vosges, et plus largement toutes les Vosges. Pour l’aspect nature, pour la montagne. C’est toujours apaisant de s’y balader, il y a plein de belles choses à découvrir. »