« Est-ce qu’on peut fumer quand on est une sportive de haut-niveau ? » La question a le mérite de détendre l’atmosphère et de faire sourire les filles du Metz handball. « Il y a des joueuses qui fument », répond du tac au tac Katty Piejos. « Mais bon, il ne vaut mieux pas. C’est mauvais pour la santé ».
« Appliquer cela à un entretien d’embauche »
Les voilà donc sur un autre terrain de jeu. Le but de cette opération est de se servir du sport comme outil d’intégration. Il part d’un constat : à l’âge de 13 ou 14 ans, les filles des quartiers décrochent du sport. En rencontrant des personnes qui en ont fait leur métier, elles peuvent renouer le lien avec la pratique sportive, intégrer les valeurs de dépassement de soi, de persévérance et même se familiariser avec l’hygiène de vie des sportifs. Avant d’assister à l’entraînement des joueuses du Metz handball, les filles ont pu prendre part à la séance de visionnage organisée par Bertrand François. Au programme : le match Metz-Krim que les handballeuses ont perdu. « C’est très bien qu’elles aient pu assister à ça. Les Messines se sont remis en question. Ca leur montre comment on peut se prendre en main pour pouvoir être meilleur. Dans leur vie, elles peuvent appliquer cela à un entretien d’embauche », explique Sébastien Koenig, adjoint au maire, qui a suivi le projet.
Cet article est paru le 14 janvier 2010 dans l’hebdomadaire La Semaine n° 252. Pour lire le journal dès sa parution, abonnez-vous !