SLUC Nancy : quelle couleur aura la fin de saison ?

Battus à Limoges, les Couguars ont grillé un joker. Il leur faut retenir la leçon et mieux défendre. L’avenir dira si le match perdu sur le fil à Limoges annonçait la couleur de la fin de saison. La défaite (102-99), à l’issue d’un match ultra-offensif, va-t-elle faire exploser les rêves de play-off ou n’est-ce qu’un coup d’arrêt dans un parcours où, en dépit du handicap que représente le goal-average défavorable avec Le Portel, Saint-Quentin, Strasbourg et Limoges, le challenge est susceptible d’être relevé ? Bref, tout aurait été mieux dans le meilleur des mondes si les Couguars n’avaient pas flanché défensivement au point d’encaisser trop de points en première mi-temps (42 à la 15e minute, 52 à la pause). Trop de largesses pour ne pas rater la marche qui pourtant n’était pas si haute. Au basket d’oppression défensive, le SLUC a préféré une sorte de ball-trap. Exercice d’adresse dans lequel Chris Clemons (un habitué) et Anthony Labanca (aussi impérial qu’il l’avait été au Portel) ont fait tomber la foudre : (49 points à eux deux), mais qui n’a pas vraiment réussi aux troupes de Sylvain Lautié, lesquelles, outre les fissures dans les lignes de défense, ont choisi d’amener parcimonieusement la balle à l’intérieur. Un secteur où la domination de Shevon Thompson est beaucoup moins évidente qu’en début de saison. Si bien qu’à ce jeu, le verdict risquait de tomber sur un coup de dés. On sait de quel côté la décision a basculé.

L’objectif fixé est atteint, le reste c’est du bonus

Laissons les vendeurs d’illusions ou les éternels pessimistes à leurs calculs et à leurs supputations, regardons lucidement la réalité. Après une rencontre qui a engendré plus de questions qu’elle n’a apporté de satisfactions, il faudra montrer d’autres dispositions pour forcer le sort. Après la mésaventure de Limoges qui était un rendez-vous charnière, n’accablons pas le SLUC. Le maintien est assuré, l’objectif fixé atteint, le reste c’est du bonus. Rien n’est cassé et, si les calculs risquent de nous emmêler les neurones jusqu’au bout, c’est quand même mieux de lorgner vers le haut plutôt que d’être dans une position de relégable. Là, le club aurait des raisons d’avoir le teint brouillé, alors que, dans le contexte actuel, c’est juste la perspective de chuter lors de l’emballage final qui accapare les esprits. Pour s’inviter à la table des huit qualifiés pour les play-off, il faudra deux ou trois coups de tonnerre. Jetons un œil sur le calendrier : le SLUC affronte deux membres du carré d’as : Villeurbanne et Bourg-en-Bresse et deux équipes qui luttent pour leur survie en Betclic Élite : Roanne et Gravelines. Tout sauf un cadeau et nulle assurance que le dernier sprint sera serein, maîtrisé et magistral. Guidés par Chris Clemons, les Couguars sont de taille à s’offrir un joli cadeau… à condition de ne plus oublier que la défense est le socle sur lequel se construisent les victoires.

Les Espoirs du SLUC continuent

Ils ont souffert mais ils ont maintenu leur suprématie. Toujours privés de Guillaume Grotzinger blessé, les joueurs coachés par Pierre Verdière ont souffert pour venir à bout des Espoirs de Villeurbanne : 97-96, après deux prolongations. Emmenés par Nolan Kingue (21 points), Yves-Raymond Mballa (23 points) et Marc-Owen Fodzo Dada (18 points), ils ont poursuivi sans faiblir leur impressionnante série de victoires. Le titre de champion de France en poche, ils peuvent préparer le Trophée du Futur qui se déroulera à Nancy du 24 au 26 mai… et viser le doublé.