
Affaire de famille
Installée depuis plus d’un mois au sein de sa nouvelle boutique, Margaux Carow est ravie de retrouver sa ville natale. 14 heures, le commerce vient de rouvrir et c’est déjà le défilé des clients au sein de son magasin. Ici, c’est un peu la caverne d’Ali Baba avec des plantes grasses, des fleurs sèches mais aussi des bougies, des suspensions, des objets de curiosité disséminés un peu partout… L’endroit se veut rafraîchissant et plein de charme. « J’espère que les Thionvillois vous ont réservé un bel accueil », lui glisse l’une de ses clientes. Il semblerait que l’accueil soit chaleureux en effet. Il faut dire que la commerçante est aux petits soins pour sa clientèle comme pour ses plantes. Elle prend le temps de discuter avec les uns et les autres et sait distiller quelques bons conseils, toujours dans la bonne humeur. Des moments complices qui réveillent la mémoire de certains Thionvillois. « Plusieurs personnes ont reconnu la petite touche familiale, se souvenant du premier magasin de ma mère. Elles sont heureuses de retrouver ce style », souligne Margaux Carow. La jeune fleuriste affiche elle aussi sa marque de fabrique. Certains murmurent à l’oreille des chevaux, elle le fait avec ses plantes. Dans son commerce, chacune de ses fleurs est chouchoutée et complimentée. Parfois par Margaux elle-même. D’autres fois, c’est son fils Charly, âgé de 2 ans, qui prend la relève et ne manque pas une occasion de les arroser. Entouré d’une mère fleuriste et d’un père paysagiste, l’amour des plantes chez la famille Carow germe dans les gènes. Sa touche personnelle, elle la partage aussi à travers ses réalisations florales : « J’aime beaucoup créer mes bouquets sur mesure et avec mes clients. Ils me parlent de leur humeur du jour et j’essaie de leur faire une composition adaptée. Elle va dépendre de la sensibilité du client mais aussi de la mienne, au moment où je l’ai créée », détaille-t-elle. Une relation unique s’installe alors. « Je me souviens d’une cliente qui m’avait indiqué qu’elle était triste. Je lui ai concocté un bouquet plein de couleurs et elle est repartie souriante en me disant que j’avais égayé sa journée. Ça m’a touchée car je considère que c’est aussi ça le rôle des plantes. »
Un savoir-faire à transmettre
Sa passion pour les fleurs, la jeune femme veut aussi la transmettre. C’est pourquoi elle envisage de proposer prochainement des ateliers au sein de sa boutique pour les adultes comme pour les enfants. Une initiative qu’elle lancera pour la rentrée, c’est décidé. « Suivant la saison, les thématiques seront différentes. Pour la rentrée, j’envisage de travailler sur les couleurs vives. Au moment de Noël, je proposerai des séances pour réaliser sa couronne de l’Avent, son centre de table pour les repas de fêtes, etc. » Les idées ne manquent pas, reste à les concrétiser. En attendant, elle est déjà sollicitée sur des séances en groupe pour des enterrements de vie de jeune fille. Le bouche-à-oreille progresse vite, preuve qu’il y a une véritable demande sur le secteur. Comme les journées sont déjà bien remplies, Margaux Carow souhaiterait pouvoir partager son savoir-faire avec un apprenti. Pour l’instant, les demandes ne se bousculent pas et elle ne trouve personne. « C’est un très beau métier mais difficile. Il y a ses avantages mais aussi ses inconvénients, dont celui de travailler les week-ends et parfois les dimanches. Le rythme est intense et cela peut dissuader les jeunes », confie la fleuriste qui relativise. Elle sait qu’aujourd’hui nombreuses sont les professions à rencontrer le même souci.