Bien sûr on pourra reprocher à André Rossinot de ne pas être un passeur d’avenir. Mais est-ce de sa faute si Laurent Hénart déclare « que le président de la région ne peut pas être adjoint au maire de Nancy » ou si Valérie Rosso-Debord, affirme qu’elle n’a jamais eu d’ambitions nancéiennes ?
Sauf que le grand vide observé derrière lui à l’UMP, guette également le Parti socialiste où Mathieu Klein lorgne vers la sixième circonscription de Meurthe-et-Moselle que Jean-Luc Le Déault abandonnera en 2012. Et André Rossinot dans tout cela ? Boit-il du petit lait comme l’insinuent perfidement quelques entomologistes du microcosme local ? Disons plutôt que s’il n’a pas son pareil pour tirer les ficelles, ce n’est pas lui qui a tressé la corde où se balancent quelques ambitions. L’ancien ministre ne barbote pas dans le bain où ceux qui s’accrochent noient les jeunes talents. Il semble laisser à d’autres les calculs, les frustrations, les haines et l’obsession du pouvoir.
Lui, envisage une sortie plus élégante pour construire ce qu’il a toujours voulu : la métropole lorraine. Projet sur lequel en bon précurseur de la réforme des collectivités territoriales, il travaille avec acharnement depuis plusieurs années. Le défi est historique. Immense aussi. S’il y parvient André Rossinot bouclera la boucle en réunissant le passé, l’expérience et l’avenir. Avec la certitude que tout ne s’arrêtera pas en 2014 si d’aventure il décidait de passer la main après cinq mandats place Stanislas.
Cet article est paru le 26 novembre 2009 dans l’hebdomadaire La Semaine n° 245. Pour lire le journal dès sa parution, abonnez-vous !