Villers-lès-Nancy : un Mapping rock’n’roll se prépare au château pour la fête de la musique

C’est le nouvel événement à inscrire dans son agenda culturel : Map n’roll, un festival mêlant concerts et spectacle son et lumière dans le parc du château de Madame de Graffigny. Avec la particularité que le mapping a été entièrement réalisé par des étudiants de la filière métiers de l’art et du design du lycée Claude Daunot. C’est le fruit d’une belle collaboration entre la mairie de Villers-lès-Nancy et le lycée Claude Daunot de Nancy. Vendredi 21 juin, à l’occasion de la fête de la musique, la commune organise la première édition du festival Map n’roll, mêlant concerts et spectacle numérique. Une idée qui a germé dans la tête de David Squillace, professeur d’audiovisuel au lycée Claude Daunot qui a sollicité la mairie de Villers. C’est ainsi que le partenariat s’est lancé. En juin 2023, les étudiants du diplôme national des métiers de l’art et du design (DNMADE) spécialité spectacle avaient proposé un premier mapping sur l’école primaire du château. Pour poursuivre sur la lancée de ce partenariat, cinq étudiants de deuxième année du DNMADE spectacle ont pris leurs quartiers au centre culturel des Ecraignes, en mars 2024, dans le cadre d’un stage professionnalisant. Pendant quatre mois, ils ont eu pour mission, comme leurs prédécesseurs, d’imaginer un spectacle son, lumière et vidéo pour le compte de la Ville. Sauf que cette fois, le partenariat prend une nouvelle dimension puisque leur création sera projetée sur l’une des façades du château. Néanmoins, il fallait créer un événement pour déplacer le public à Villers en pleine soirée. « C’est pour cela que nous avons choisi de coupler le mapping avec la fête de la musique », explique le maire de la commune, François Werner. Mélangez mapping et rock’n’roll est voilà : Map n’roll est né. En première partie de soirée, quatre groupes d’artistes locaux se succéderont sur la scène principale du festival, installée dans le parc Madame de Graffigny. Inner Jazz, orchestre jazz de l’association villaroise Musicavillers, ouvrira cette soirée musicale rock. À la nuit tombée, ce sera au tour du château de s’animer grâce à la projection réalisée par les étudiants. Une expérience « formidable » dans un site « magnifique », se réjouit Xavier Schmidt, directeur de l’ensemble Claude Daunot-Saint Léon IX, qui souhaite développer davantage l’aspect artistique de cette filière d’apprentissage.

Carte blanche

D’une durée d’une vingtaine de minutes, le film s’inspire de la vie de l’ancienne locataire des lieux auxquels elle a laissé son nom, Françoise de Graffigny. « Chaque étudiant s’est emparé d’une partie de l’histoire et se l’est appropriée », poursuit Yann. Ce qui donne un résultat final où les styles graphiques et moments de l’histoire se confondent, pas forcément homogène. C’est aussi ce qui fait la richesse de ce projet. « Nous n’avons pas souhaité faire un film didactique. Si les spectateurs possèdent une certaine culture liée à la ville et à Madame de Graffigny, ils sauront facilement repérer les éléments historiques. Si ce n’est pas le cas, ils pourront quand même profiter du spectacle comme d’un divertissement », ajoute David Squillace, qui chapeaute l’équipe du projet. Un film sur-mesure conçu pour épouser parfaitement l’architecture du château. « Il y avait de nombreuses contraintes à respecter, d’autant plus que cette façade présente un élément arrondi, ce qui complique les choses », développe l’enseignant. Des contraintes aussi rencontrées pour la partie musicale puisque, le budget étant restreint, il fallait composer avec des musiques libres de droit ou des créations originales. Ce sont donc six morceaux qui viendront rythmer la projection : trois libres de droit et trois réalisés en interne, dont un par Yann. Les étudiants ont eu carte blanche pour réaliser leur projet. « Nous aons fait le choix de laisser la liberté aux artistes, il ne s’agit pas d’une commande », précise François Werner. Un aspect particulièrement apprécié. « On m’aurait dit il y a quatre mois que je réaliserais un mapping, je n’y aurais pas cru. Ce partenariat, c’est l’occasion de travailler aussi bien sur notre technique que notre créativité », témoigne Marie, une étudiante qui participe à la réalisation graphique. Un rêve d’enfant qui se réalise pour Yann. « J’ai découvert le concept grâce au mapping de la place Stanislas, lorsque j’étais encore enfant. Je me suis dit, sans me douter que j’en ferais un jour, que ça me plairait de réaliser ce genre de spectacle, de pouvoir être aussi créatif. Ce projet nous permet justement de développer notre fibre artistique », confie l’étudiant. En plus de l’équipe artistique, les cinq étudiants de la spécialité spectacle sont épaulés par leurs camarades des autres filières sur la partie technique. Au total, ils sont une quarantaine de bénévoles à rendre cet événement possible.