
« Il n’y a pas un type de solution »
Des actions peuvent cependant être mises en place sans nécessiter la création d’une telle instance de décision, à l’image de la création d’un réseau de commerces identifiés, formés à l’accueil des victimes de violences. « L’idée est que le personnel développe les bons réflexes et ait les bons numéros de contact pour ensuite mettre la femme en sécurité grâce aux acteurs associatifs », précise Pauline Schlosser, membre du groupe Unis-PS. Les élues proposent également un meilleur suivi des auteurs de violences, afin de mieux contrer les récidives, la mise en place d’un référent unique en mairie, mais également d’augmenter le nombre de logements d’urgence mis à disposition des femmes. « Il n’y a pas un seul type de solution, car cela dépend des situations. On aimerait que des actes soient engagés, que la Ville de Metz soit exemplaire », martèlent les conseillères.
La Grenade soutient le collectif #DoublePeine et se joint à ses membres pour exiger une meilleure prise en charge des victimes de violences sexistes et sexuelles. Les témoignages recueillis sont représentatifs de l’ampleur du problème, et exigent une réponse immédiate de l’État.
— La Grenade collectif Metz (@LaGrenadeCollec) October 26, 2021
Alors que les déclarations d’intentions se sont succédé du côté des élus, à la fois dans la tribune publiée au mois de juin, et lors du conseil municipal de début juillet, un collectif féministe messin a, pour sa part, avancé sur le terrain. Dès le mois de juin, le collectif La Grenade a été reçu à la préfecture de Moselle, pour y présenter des mesures concrètes de lutte contre les violences faites aux femmes et les féminicides, à mettre en œuvre à l’échelle du département. Parmi ces idées, on retrouve notamment la création d’une charte avec les bailleurs sociaux, les différents acteurs départementaux, mais également les académies. « La première ébauche de notre plan d’action local, que nous avions réalisée bien en amont, a suscité un vif et réel intérêt lorsque nous l’avons présentée à la préfecture. Ceci nous a permis de poursuivre la discussion dans les jours qui ont suivi avec la Délégation départementale aux droits des femmes et à l’égalité », indique Servane Diafera-Acevedos Reyes, membre fondatrice du collectif. Un travail qui se poursuit grâce à un second rendez-vous, programmé en octobre, qui devait permettre au collectif de concrétiser ses propositions politiques départementales.