
Semaine de 38 heures
Comme en France, chaque écurie porte des promesses qui correspondent à une vision de la société. Suite à la gratuité des transports, Les Verts se mobilisent pour atteindre en 2050 zéro émission de carbone et le développement de l’usage de la voiture électrique. La tête de liste des socialistes est la ministre de la Santé. Placée en première ligne lors de la crise Covid, elle dispose d’une bonne image. Le cœur de son programme concerne le temps de travail que le parti souhaite abaisser à 38 heures hebdomadaires en y ajoutant une semaine de congés supplémentaire. Le CSV, parti historique et traditionnel absent de la dernière coalition, fait campagne sur une certaine idée de la famille et du travail pas forcément partagée par les jeunes. Le vote de ces derniers aura une grande importance. Au Luxembourg, le vote est obligatoire. Ils se déplaceront donc avec en tête leur préoccupation : se loger. Les loyers sont inabordables pour un salarié junior contraint de rester chez ses parents. Pas forcément le plan rêvé. Mais le nerf de la guerre et de la campagne reste la finance pour un pays qui n’oublie pas ce qu’il est. Tous les partis en parlent. À commencer par celui de Xavier Bettel qui avait promis une grande réforme fiscale lorsqu’il a été élu sans qu’elle ne voie le jour. Un thème qui sera au cœur du scrutin puis des négociations. Comme à chaque fois, elles devraient s’étaler sur un mois, chacun se présentant avec sa liste de courses. Elles aboutiront forcément sur une coalition qui, vue d’ici, pourrait sembler irréelle. Celle qui achève son mandat rassemblait des libéraux et des socialistes. Un peu comme si Horizons, le PS et les écolos gouvernaient ensemble. À la luxembourgeoise.