Dossier. Noël : à Nancy, un soir presque comme les autres à la maternité

Pour les sages-femmes de la polyclinique Majorelle à Nancy, travailler la nuit de Noël relève presque de la normalité. Car la nature n’attend pas et les naissances ce soir-là ajoutent même un supplément d’âme à cette astreinte pour laquelle le personnel se porte souvent volontaire.

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Noémie, Christine, Mathilde et Véronique ont toute déjà travaillé pendant les fêtes. Un jour comme les autres... ou presque pour les sages-femmes et auxilliaires de puériculture.
© EDG
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Noémie, 30 ans, est auxiliaire de puériculture. Cette année, son petit garçon de deux ans et demi passera le soir de Noël sans sa maman. Mais elle n’éprouve aucune tristesse, car si elle travaille pour la première fois le 24 décembre au soir, c’est qu’elle est volontaire : « Nous sommes habituées dans ce métier à être absentes pour les anniversaires ou des événements familiaux particuliers. Alors le soir de Noël, ça ne change pas beaucoup. » Pour le soir du réveillon, son astreinte commencera à 19 heures : « On a déjà prévu de s’offrir des petits cadeaux avec une collègue et amie que j’ai convaincue de venir travailler ce soir-là. Après, on verra comment la nuit va se passer. Ce sera forcément un peu bizarre de laisser mon homme et mon fils ce soir-là mais on se rattrapera quelques jours plus tard ! »

Le plus beau des cadeaux

À ses côtés, Véronique pourrait lui en raconter des choses. Cette sage-femme affiche 38 ans de carrière et « au moins trente Noëls travaillés ». Au début de sa carrière, la question ne se posait même pas : « Nous travaillions systématiquement les soirs de Noël et de Nouvel an. Et même trois jours d’affilée, on ne nous laissait pas le choix. Ça m’allait bien car le père de mes enfants travaillait également ces soirs-là. » Puis au fil des ans, elle a commencé à apprécier l’ambiance particulière de ces soirées qui n’arrivent qu’une fois dans l’année.

« Du côté des patientes, l’ambiance est aussi différente et les naissances sont considérées comme le plus beau des cadeaux pour les mamans. »

Véronique, sage-femme à la polyclinique Majorelle de Nancy

« Il règne souvent une ambiance de fête dans le service et on retrouve les mêmes équipes. Pendant plusieurs années, la garde était assurée par la même obstétricienne qui nous faisait des petits cadeaux, j’en ai une belle collection… Du côté des patientes, l’ambiance est aussi différente et les naissances sont considérées comme le plus beau des cadeaux pour les mamans. La plupart d’entre elles sont contentes d’accoucher le soir de Noël. »

Noël décalé

D’une manière générale, il y a moins de patientes dans le service, car beaucoup de sorties sont anticipées pour permettre aux familles d’être réunies. Pour celles qui restent, un repas amélioré, une visite d’un papa les bras chargés de cadeaux ajoute une petite touche de bonheur. Christine et Mathilde, deux autres sages-femmes du service confirment que travailler ce soir-là ne pose pas spécialement de problème : « On s’organise différemment avec nos familles. Même si aujourd’hui les enfants sont grands, raconte Mathilde, nous avons toujours fêté Noël avec quelques jours d’avance ou de retard. Ils ont toujours connu ça et n’en ont jamais souffert. Dans la vie de personnel soignant, on est habitué à se décaler en fonction de nos plannings. »